Editorial
Une chirurgie pour tous en Afrique..
Les mesures de la couverture sanitaire universelle prônées par l’Organisation Mondiale de la Santé depuis la résolution 68-15 prise à l’Assemblée mondiale du 18 Mai 2015 appelaient des soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques pour tous, dans le cadre de l’atteinte des objectifs de développement durable.
La réalité est que plus de 79% de la population africaine n’a pas accès à des soins chirurgicaux d’urgence et de base, à coûts accessibles, sans menace financière pour les individus et les familles.
La mise en place du Forum Panafricain de Soins Chirurgicaux est venue à point nommé pour pallier à cette problématique. Le premier forum, tenu à Kigali au Rwanda en 2023, a accouché d’une trentaine de résolutions à l’attention des ministères de la Santé des états d’Afrique, pour la mise en oeuvre de plans/politiques de soins chirurgicaux opérationnels.
Le second forum, tenu les 16 et 17 Septembre 2024 toujours à Kigali, a vu des avancée dans la construction de cet projet ambitieux et salutaire, par la mise en place de la structure de gouvernance, et la feuille de route du PASHeF.
Le Bureau exécutif sera ainsi composé de dix membres, issus des cinq sous-régions géographiques africaines, dont deux membres issus de chaque, dans une représentation rotatoire de deux ans, durée du mandat de chaque bureau.
Le premier Bureau exécutif élu au terme des travaux du deuxième forum sera dirigé par un délégué de l’Ethiopie. L’Afrique centrale quant à elle aura des membres dans la structure de gouvernance, selon la rotation qui suit : Le Burundi et la Centrafrique de 2025 à 2027, le Congo Brazzaville et le Gabon de 2027 à 2029, la Guinée équatoriale et le Tchad de 2029 à 2031, le Sao Tomé et le Cameroun de 2031 à 2033 et la République démocratique du Congo et le Burundi de 2033 à 2035.
Dans la feuille de route élaborée et soumise à l’appréciation des états pour sa validation au Troisième Forum de Kigali en 2025, les délégués se sont engagés à des actions fortes dans le développement des infrastructures, des plateaux techniques, des ressources et des politiques pour aboutir à la mise à disposition de soins chirurgicaux de qualité et à moindre coût pour tous, en œuvrant au triple niveau national, régional et continental. Les soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques ne sauraient continuer de rester à la traine dans le processus général de l’atteinte de l’objectif des soins de santé à toutes les populations. Cela doit être notre souci et notre challenge.
Professeur François ONDO N’DONG