Bang GA1,2, Ekani Boukar YM3, Savom EP1,2, Mbelle II R2, Nlo Ebode FR2, Biwole Biwole D2, Fola Kopong O2, Dikongue Dikongue F4, Essomba A2.
1- Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé (Cameroun)
2- Département de chirurgie et spécialités, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales
de l’Université de Yaoundé I (Cameroun)
3- Faculté des Sciences de la Santé, Université de Buéa (Cameroun)
4- Faculté de Médecine, Université de Dschang (Cameroun)
Correspondance : Pr ag. Guy Aristide BANG
BP:1364 Yaoundé (Cameroun), Tel. 00237699125324
E-mail: [email protected]
RESUME
Introduction : la chirurgie digestive chez les patients drépanocytaires est associée à une morbi-mortalité importante.
Le but de cette étude était d’en étudier les indications et les résultats à Yaoundé.
Matériel et Méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale analytique avec recueil rétrospectif de données couvrant une période de 5 ans 5 mois dans 5 hôpitaux de référence de la ville de Yaoundé. Nous avions inclus les dossiers de patients drépanocytaires ayant eu des interventions de chirurgie digestive et dont le devenir était connu dans les trente jours suivant la chirurgie. La régression de Cox a été utilisée pour identifier les facteurs associés à un risque accru de mortalité.
Résultats : nous avions colligé un total de 27 patients dont l’âge moyen était de 17,4 ans. On notait 18 patients de sexe féminin (66,7%) et des homozygotes dans 25 cas soit 92,6%). Les indications de chirurgie étaient : la lithiase vésiculaire non compliquée dans 11cas (40,8%), la cholécystite aiguë dans 9 cas (33,3%) et l’hypersplénisme dans 3 cas (11,1%). L’abord coelioscopique avait été utilisé dans 59,2% (n=16). Le taux de morbidité était de 25,9% (n=7) due à l’anémie sévère dans 2 cas. Un cas de décès avait été enregistré (3,7%). L’abord ouvert (p=0,022) et la splénectomie (p=0,4) étaient statistiquement associés à un risque accru de complications en postopératoire.
Conclusion : la chirurgie digestive chez les patients drépanocytaires demeure peu courante à Yaoundé. L’usage de l’abord coelioscopique et une stratégie transfusionnelle péri-opératoire plus intensive pourraient améliorer les résultats.
Mots clés : chirurgie digestive, urgence, chirurgie élective, mortalité postopératoire.
SUMMARY
Introduction: digestive surgery in patients with sickle cell disease is associated with a significant morbidity morbidity and mortality. The aim of this work was tu study indications and results of this surgery in Yaounde.
Material and Methods: this was a cross-sectional analytical study with retrospective data collection covering a period of 5 years 5 months in 5 referral hospitals in the city of Yaoundé. We included records of patients with sickle cell disease who ha had undergone digestive surgery and whose outcome was known within thirty days after surgery. Cox regression was used to identify factors associated with an increased risk of mortality.
Results: we collected a total of 27 patients with a mean age of 17.4 years. There were 18 female patients (66.7%) and homozygotes in 25 cases (92.6%).
The indications of surgery were: uncomplicated gallstones in 11 cases (40.8%), acute cholecystitis in 9 cases (33.3%) and hypersplenism in 3 cases
(11.1%). The laparoscopic approach was used in 59.2% (n = 16). The morbidity rate was 25.9% (n = 7) due to severe anemia in 2 cases. One case of death was recorded (3.7%). The open approach (p = 0.022) and splenectomy (p = 0.4) were statistically associated with an increased risk of postoperative complications.
Conclusion: digestive surgery in sickle cell patients remains uncommon in Yaoundé. The use of laparoscopic approach and a more intensive perioperative transfusion strategy could improve results.
Key words: digestive surgery, emergency, elective surgery, postoperative mortality.