Andjeffa V1, Adendjingué DM1, Dingamadjé M2, Siniki F2, Emery N4, Nassou HC2,Binoun AEC1, Rimtebaye K1, Assane K1, Sané AD3.
1-Centre Hospitalier Universitaire de Référence Nationale de N’Djamena/Tchad.
2-Centre Hospitalier Universitaire la Renaissance, N’Djamena.
3-Centre Hospitalier Universitaire de Dallaldjam de Dakar /Sénégal.
4-Hôpital Militaire d’Instruction de N’Djamena/Tchad.
Correspondance : Dr Valentin ANDJEFFA
BP : 130 N’Djamena, Tchad.
Tel : (+235) 66238706 / 99967918
E-mail : [email protected]
RECAC 2023 4(25) 5-8
RESUME
Introduction : les accidents de la voie publique (AVP) dus aux engins à deux roues motorisées constituent un véritable fléau dans les pays en développement en raison de leur fréquence croissante. L’objectif de l’étude était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs de ces accidents à N’Djamena.
Patients et Méthodes : il s’agissait d’une étude prospective transversale portant sur tous les patients admis au CHU-RN d’octobre 2020 à septembre 2021 pour un accident de la voie publique du à un engin à deux roues motorisées.
Résultats : nous avions recensé 106 cas. La fréquence hospitalière était de 19,9%. La moyenne d’âge était de 36 ans, (extrêmes 16 et 72 ans) avec 67,9% d’hommes (n=72). Les élèves et étudiants représentaient respectivement 48,1 et 21,7% des cas. Le type d’accident moto-moto représentait 29,2% et 15,1% (n=16) des patients portaient un casque. Les fractures étaient retrouvées chez 41% de patients (n=43) avec 27,3% de fractures fermée (n=29) et 13, 2% de fractures ouvertes (n=14). La jambe était le siège des lésions dans 21,7% des cas suivi de la cuisse avec 18% (n=19). Le traumatisme crânien était observé dans 3,8% (n=4). Tous les patients avaient bénéficié d’un traitement médical. Le traitement chirurgical concernait 75,4% des patients (n=80), et le traitement orthopédique 12,5%. L’ostéosynthèse était pratiquée dans 45% des cas (n=36). L’évolution était favorable dans 94,3% des cas (n=100).
Conclusion : les AVP demeurent un problème de santé publique. Le port de casque ainsi que l’observation des mesures de sécurité routière constituent les leviers sur lesquels il faut s’appuyer pour réduire leur fréquence.
Mots clés : accident, voie publique, traumatisme, engin à deux roues, N’Djamena.