DU RESIDENT AU CHIRURGIEN: PROFIL EVOLUTIF D’UN RESIDENT EN CHIRURGIE GENERAL AU GABON DE 2011 A 2020.

Nguélé Ndjota1,2, Nkolé Aboughé M1, Ipouka Doussiémou S, Dyatta Mayombo KC1,2, Mpira YM1,2, Mougougou A1,2, Ndang Ngou Milama S1,2, Olagui Smith G3, Mwagnombet L1,5, Owono Mbouengou JP1,3, Diallo FK1,2, Ehirchiou A4, Ondo N’dong F1,2.

1- Département de Chirurgie. Université des Sciences de la Santé de Libreville.
2- Centre Hospitalier Universitaire de Libreville.
3- Hôpital d’Instruction des Armées Omar Bongo Ondimba.
4- Hôpital d’Instruction Militaire Mohammed V. Rabat
5- Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo.

Correspondance : Dr NGUELE NDJOTA
BP : Libreville. Gabon.
Tél : 0024177359190 / 024162964842
E-mail : [email protected]

 

RESUME

Introduction : depuis plusieurs décennies, la formation en chirurgie générale et viscérale est assurée localement au Gabon, dans des conditions d’encadrement parfois difficile nous nous proposons de décrire le parcours et le profil évolutif d’un résident en chirurgie général et l’impact de la formation sur la productivité du jeune chirurgien lors des 5 premières années d’exercice en hôpital public.
Patients et Méthodes : iIl s’agissait d’une étude descriptive, rétrospective et prospective menée de janvier 2011 à décembre 2020 dans 7 centres hospitaliers gabonais et marocains. Les variables analysées étaient le rôle du résident, les spécialités abordées, les voies d’abord, l’âge et le sexe des patients opérés par le chirurgien; les interventions réalisées avec ou sans assistance des Mentors. Ces données étaient recueillies dans les rapports de stage du résident, les registres d’hospitalisation, des blocs opératoires et les dossiers des patients.
Résultats : en 5 années de formation, le résident avait participé à 610 interventions et était opérateur principal dans 10,5% (n=64) des cas. Elles étaient réalisées en urgence et par un abord mini invasif dans 42,9% (n= 263) et 12,32% des cas. Elles portaient sur 7 spécialités avec, en particuliers, 371 (60,62%) opérés pour une pathologie digestive. L’activité du chirurgien concernait 557 patients répartis entre 315 hommes et 242 femmes soit un sexe ratio de 1,3. Quatre-vingt-quatre (16,34%) enfants et adolescents, et 49 (9,53%) patients de plus de 66 ans étaient enregistrés. Le pic d’activité du chirurgien était atteint après 3 ans de pratique et 12,03% (n=67) des actes étaient réalisées sous coelioscopie. Les interventions du chirurgien débutant concernaient la chirurgie pariétale, digestive, thoracique et vasculaire avec respectivement 166, 144 et 65 patients. Sur une période de 3 ans, la présence physique d’un Mentor au bloc opératoire s’imposait dans 20 (4,32%) interventions.
Conclusion : le résidanat en chirurgie générale au Gabon est conforme à celle du reste de l’Afrique. Aux grés des difficultés contextuelles, il doit son éclosion pratique à sa persévérance et à l’encouragement de ses Mentors. La satisfaction ultime demeure dans les suites opératoires favorables des opérés, souvent difficiles à atteindre en début d’exercice.

Mots clés : résident, jeune chirurgien, formation, Gabon.

 

SUMMARY

Introduction: for several decades, training in general and visceral surgery has been provided locally in Gabon, in conditions of supervision sometimes difficult we propose to describe the career and evolutionary profile of a resident in general surgery and the impact of training on the productivity of the young surgeon during the first 5 years of practice in public hospitals.
Patients and Methods: this was a descriptive, retrospective and prospective study conducted from January 2011 to December 2020 in 7 Gabonese and Moroccan hospitals. The variables analyzed were the role of the resident, specialties addressed, approaches, the age and sex of the patients operated on by the surgeon; the interventions carried out with or without the assistance of the Mentors. These data were collected in the resident’s rotation reports, hospitalization registers, operating theaters registers and patient files.
Results: in 5 years of training, the resident had participated in 610 interventions and was the main operator in 10.5% (n=64) of cases. They were performed urgently and by a minimally invasive approach in 42.9% (n= 263) and 12.32% of cases. They related to 7 specialties with, particulary, 371 (60.62%) operated for a digestive pathology. The activity of the surgeon concerned 557 patients divided between 315 men and 242 women, i.e. a sex ratio of 1.3. Eighty-four (16.34%) children and adolescents, and 49 (9.53%) patients over 66 years old were registered. The surgeon’s peak activity was reached after 3 years of practice and 12.03% (n=67) of procedures were performed under laparoscopy. The operations of the novice surgeon concerned parietal, digestive, thoracic and vascular surgery with respectively 166, 144 and 65 patients. Over a period of 3 years, the physical presence of a Mentor in the operating room was required in 20 (4.32%) procedures.
Conclusion: the residency in general surgery in Gabon is in line with that of the rest of Africa. In the face of contextual difficulties, he owes his practical blossoming to his perseverance and the encouragement of his Mentors. The ultimate satisfaction remains in the favorable post-operative follow-up of the patients, often difficult to achieve at the start of the exercise.

Key words: resident, new surgeon, training, Gabon.