Nguélé Ndjota1,2, Diallo KF1,2, Dyatta Mayombo KC1,2, Azizet Essono1, Ipouka Doussiémou S1, Mbana Boukoulou FCA2, Tchoba S2, Ondo JD2, Ondo N’dong F1,2.
1 – Université des Sciences de la Santé de Libreville, Département de Chirurgie
2 – Service de chirurgie viscérale, Centre Hospitalier Universitaire de Libreville.
Correspondance : Dr NGUELE NDJOTA
BP 10941 Libreville/Gabon
E.Mail : [email protected]
Tél : +24177359190 / +24162964842
RECAC 2022 4(23) 05-10
RESUME
Objectif : étudier les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de la cholécystite aiguë lithiasique dans le service de chirurgie viscérale du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville.
Matériel et Méthodes : cette étude descriptive, rétrospective et monocentrique était menée sur 3 ans. Tous les patients hospitalisés et/ou opérés pour une cholécystite aiguë lithiasique étaient inclus. Les données épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutives étaient recueillies et leur analyse exécutée sur le logiciel Excel Word 2013.
Résultats : cinquante dossiers étaient retenus, repartis entre 41 femmes et 9 hommes, soit un sex ratio de 0,22. La cholécystectomie représentait 4,8% des interventions chirurgicales. L’âge moyen était de 37,14 ans. Trente-six patients (72%) étaient admis en urgence. Les facteurs de risque étaient : le sexe féminin (n=41, 81%), l’âge supérieur à 40 ans (n=21, 42%) et l’obésité (n=18, 36%). L’examen clinique notait une douleur à type de colique hépatique (n=26, 52%), une hyperthermie (n=7, 14%) et un signe de Murphy positif (n=23, 46%). L’échographie abdominale était systématique et notait un épaississement de la paroi vésiculaire pour 17 patients (34%). L’analgésie et l’antibiothérapie étaient systématiques, permettant de réaliser une cholécystectomie à froid. Elle était réalisée par coelioscopie chez 27 patients (54%). Les suites étaient simples pour 98% des patients et compliquées pour 3 patients.
Conclusion : la cholécystite aiguë lithiasique est de plus en plus fréquente dans notre contexte. Elle atteint une population féminine jeune, en surpoids. L’échographie abdominale en fait le diagnostic et son traitement repose sur une antibiothérapie et la cholécystectomie programmée, encore trop fréquente par laparotomie.
Mots clés : cholécystite lithiasique, diagnostic, traitement, Gabon.
SUMMARY
Objective: to study the epidemiological, clinical and therapeutic aspects of acute lithiasic cholecystitis in the visceral surgery department of the University Hospital Center of Libreville.
Material and Methods: this descriptive, retrospective and monocentric study was conducted over 3 years. All patients hospitalized and/or operated for acute lithiasic cholecystitis were included. Epidemiological, diagnostic, therapeutic and evolutionary data were collected and their analysis performed on Excel Word 2013 software.
Results: fifty files were selected, divided between 41 women and 9 men, i.e. a sex ratio of 0.22. Cholecystectomy accounted for 4.8% of surgeries. The average age was 37.14 years. Thirty-six patients (72%) were admitted urgently. The risk factors were: female gender (n=41, 81%), age over 40 years (n=21, 42%) and obesity (n=18, 36%). The clinical examination noted hepatic colic pain (n=26, 52%), hyperthermia (n=7, 14%) and a positive Murphy’s sign (n=23, 46%). Abdominal ultrasound was systematic and noted a thickening of the gallbladder wall for 17 patients (34%). Analgesia and antibiotic therapy were systematic allowing cold cholecystectomy to be performed. It was performed by laparoscopy in 27 patients (54%). The suites were simple for 98% of patients and complicated for 3 patients.
Conclusion: acute lithiasic cholecystitis is more and more frequent in our context. It affects a young, overweight female population. Abdominal ultrasound is the diagnosis and its treatment is based on antibiotic therapy and scheduled cholecystectomy, still too common by laparotomy.
Key words: lithiasic cholecystitis, diagnosis, treatment, Gabon.