Mbethe D1,2, Mougougou A1,2, Bissiriou I1, Ndang Ngou Milama S1,2, Adande Menest E1, Massandé Mouyendi J1,2.
1- Service d’Urologie du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville
2- Faculté de Médecine, Université des Sciences de la Santé, Libreville, Gabon.
Correspondance : Dr Dimitri MBETHE
BP 40000 Libreville Gabon. Tél : +241 66 138630
E-mail : [email protected]
RECAC 2024 4(27) 32-36
RESUME
Introduction : l’endoscopie a littéralement changé les habitudes chirurgicales, en améliorant plusieurs paramètres opératoires (temps opératoire, durée d’hospitalisation, saignements…etc). Le principe de l’endoscopie est de passer par les conduits urinaires en utilisant des outils permettant d’explorer et de travailler dans l’urètre (urétrotome), la vessie (cystoscope), l’uretère (urétéroscope), le rein (néphroscope). Vulgarisée depuis plusieurs années en occident, elle est progressivement introduite dans nos pratiques chirurgicales Africaines. Nous nous proposons ici d’en faire le point dans le service d’urologie du CHU de Libreville, d’identifier les manquements, les limites, et d’envisager les perspectives.
Matériel et Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive réalisée au service d’urologie du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville sur une période allant de janvier 2019 à décembre 2021. Nous avions colligé les résultats de toutes les interventions à partir des comptes rendus opératoires et des dossiers cliniques des patients ayant eu une intervention chirurgicale dans le service d’urologie.
Résultats : au cours de ladite période, 578 interventions ont été pratiquées dont 267 par voie endoscopique, soit 46,2%. Les gestes endoscopiques pratiqués étaient la montée de sonde double J, l’urétrotomie interne et l’urétéroscopie, avec respectivement 67%, 15,3% et 11,6% de cas. L’âge moyen était de 49,57 ans (extrêmes 17 et 79 ans). Le sex ratio était égal à 2. On n’avait noté aucune complication au cours des interventions.
Conclusion : l’endoscopie est aujourd’hui accessible au Gabon. Bien que le type et le nombre d’interventions soient encore limités à cause de facteurs tels que le manque de personnel et de matériel spécialisés, le taux d’interventions par cette voie est acceptable.
Mots clés : endoscopie, urologie, chirurgie, Libreville.
SUMMARY
Introduction: endoscopy has literally changed surgical habits, improving a number of operative parameters (operating time, hospital stay, bleeding, etc.). The principle of endoscopy is to pass through the urinary tract, using tools to explore and work in the urethra (urethrotomy), bladder (cystoscopy), ureter (ureteroscopy) and kidney (nephroscopy). Popularized for several years in the West, it is gradually being introduced into our African surgical practices. We propose here to take stock of the situation in the urology department of the CHU of Libreville, to identify shortcomings and limitations, and to consider future prospects.
Material and Methods: this was a retrospective descriptive study carried out in the Urology Department of the University Hospital of Libreville over a period from January 2019 to December 2021. We had collated the results of all procedures from operative reports and clinical records of patients who had undergone surgery in the urology department.
Results: During this period, 578 operations were performed, 267 of which were endoscopic, representing 46.2%. The endoscopic procedures performed were double J catheterisation, internal urethrotomy and ureteroscopy, with 67%, 15.3% and 11.6% of cases respectively. The mean age was 49.57 years (extremes 17 and 79 years). The sex ratio was 2. No complications were noted during the procedures.
Conclusion: endoscopy is now accessible in Gabon. Although the type and number of procedures are still limited due to factors such as a lack of specialised staff and equipment, the rate of endoscopic procedures is acceptable.
Key words: endoscopy, urology, surgery, Libreville.