LES STOMIES DIGESTIVES AU CHU DE L’AMITIE SINO-CENTRAFRICAINE DE BANGUI.

Ngboko Mirotiga PA1, Doui Doumgba A1, Bendima A1, Ngouyombo RA1, Ndakala SA1, Tribunal Fiozounam H1, Kohowo Banneau F1, Nghario L2

1-Service de Chirurgie générale. CHU de l’Amitié Sino-Centrafricaine de Bangui, RCA.
2-Service de Chirurgie générale. CHU Maman Elisabeth Domitien de Bimbo RCA.

Correspondance : Pr Antoine DOUI DOUMGBA
BP ; 2184 Bangui, RCA. Tél : +23672505953.
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : la stomie digestive est l’abouchement chirurgical temporaire ou permanent d’un segment de l’appareil digestif à la paroi abdominale antérieure. Il s’agit d’une méthode thérapeutique définitive ou provisoire en attente d’un traitement spécifique.
L’objectif de cette étude était de décrire le profil épidémiologique des patients stomisés, d’identifier les affections pourvoyeuses des stomies et de décrire leur évolution post-opératoire.
Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive allant de Janvier 2019 à Janvier 2022. Les dossiers des patients de 15 ans et plus, qui avaient bénéficié d’une stomie digestive avaient été exploités. Les paramètres analysés comportaient les données sociodémographiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques.
Résultats : la fréquence hospitalière des stomies était de 5,9%. L’âge moyen des patients était de 36,8 ans (extrêmes : 15 et 92 ans). Les sujets de sexe masculin représentaient 55,8% de l’effectif (sex ratio = 1.26). Les patients étaient opérés en urgence pour occlusion intestinale aiguë (40,2%) ou une péritonite aiguë généralisée (29,4%). La décision de réaliser une stomie était fonction des lésions retrouvées à la laparotomie.
Les iléostomies étaient pratiquées dans 56,9% des cas, suivies des colostomies (28,4%). L’appareillage des stomies était fait de poches de fortune dans 53,9% des cas. La durée moyenne du séjour hospitalier était de 8,1 jours (extrêmes : 4 et 32 jours). Dans 73,5% des cas, les suites opératoires étaient compliquées par les irritations péristomiales et la suppuration. Ces complications étaient plus fréquentes dans les cas d’iléostomie (p=0,0006). Le taux de décès post opératoire était de 11,7%. Seuls 79 patients (77,4%) avaient été rétablis.
Conclusion : le défi des stomies concerne son acceptation par les patients et la disponibilité des poches pour l’appareillage. La prise en charge des patients nécessite un soutien psychologique et un accompagnement médical.
Mots clés : stomie digestive, urgence chirurgicale, irritation péristomiale, Centrafrique.

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LES HERNIES DE L’AINE DANS UN HOPITAL DE DISTRICT SANITAIRE DE TESSAOUA : ASPECTS DIAGNOSTIQUE ET THERAPEUTIQUE.

Maman Boukari H1, Abdoulaye Maman B2, Adakal O2, Maikassoua M3, Adamou H4, James Didier L5, Sani R5

1- Département de Chirurgie et spécialités chirurgicale de centre Hospitalier Régional de
Maradi/Niger
2- Département de Chirurgie et Spécialités Chirurgicales de l’Hôpital de Référence de Maradi/
Faculté des sciences de la santé, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, Niger
3- Département d’Anesthésie Réanimation de l’Hôpital de Référence de Maradi/Faculté des
sciences de la santé, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, Niger
4-Département de Chirurgie et Spécialités Chirurgicales de l’Hôpital National de Zinder Faculté
des sciences de la santé, Université André Salifou de Zinder, Niger
5- Département de Chirurgie et Spécialités Chirurgicales de l’Hôpital Général de Référence de
Niamey/Faculté des sciences de la santé, Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger
6-Département de Chirurgie et Spécialités Chirurgicales de l’Hôpital National de Niamey/Faculté des sciences de la santé, Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger

Correspondance : Dr Haboubacar MAMAN BOUKARI
Centre Hospitalier Régional de Maradi/Niger.
Tel: 0022796017986
E-mail : [email protected].

 

RÉSUME
Introduction : la hernie de l’aine est une pathologie fréquente en chirurgie générale. L’objectif était d’endécrire les aspects diagnostique et thérapeutique.
Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude transversale descriptive rétrospective de Janvier 2020 au
Février 2022. Incluant les patients de 18 ans et plus opérés pour hernie de l’aine.
Résultats : 503 dossiers avaient été colligés, représentant 11% des consultations externes (n=4559) et 13,3% des interventions chirurgicales (n= 3793). L’âge moyen était de 48,21 ans±17,78, avec des extrêmes de 18 et 90 ans. Le sex ratio était de 14,2. La hernie était étranglée dans 73 cas (14,5%) et simple dans 430 cas. La hernie était inguinale (n=348 ; 69,2%), inguino-scrotale (n=113 ; 22,5%) et crurale (n=42 ; 8,3%).
La topographie était gauche dans 46,3% (n=233), et droite dans 44,1% des cas (n=222). La hernioraphie était simple dans 96,4% (n=485), et associée à une résection intestinale dans 18 cas (3,6%) . La cure herniaire était faite selon Bassini (n=235 ; 48,5%), Desarda (n=197 ;40,6%), Mac Vay (n=53 ; 10,9%).
La mortalité postopératoire était de 2,4% (n=12), et la morbidité de 3,6% (n=18). La durée moyenne du séjour hospitalier était de 6 ± 1,13 jours, avec des extrêmes de 1 et 9 jours pour un coût hospitalier moyen de 29500±7200 FCFA.
Conclusion : en hôpital de District, la hernie de l’aine représente le quart des consultations. Elle atteint l’homme de la cinquantaine et son traitement repose sur la cure selon Basssi et Desarda avec des suites globalement simples.
Mots clés : hernie, résection intestinale, cure chirurgicale.

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GOITRES PLONGEANTS A L’HOPITAL D’INSTRUCTION DES ARMEES OMAR BONGO OMDIMBA (HIAOBO) : ASPECTS DIAGNOSTIQUES ET CHIRURGICAUX.

Miloundja J1,2, Ze Nguema DH1, Lekassa P1,2, Essonkong Nzamba C3, Manfoumbi Ngoma AB1.

1-Service d’ORL et Chirurgie cervico faciale, Hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba Libreville (Gabon).
2- Département de chirurgie et spécialités chirurgicales, universté des sciences de la santé, Owendo (Gabon)
3- Service ORL et de chirurgie cervico faciale, CHU d’Owendo (Gabon).

Correspondance : Pr Ag. Jérôme MILOUNDJA
BP 20404, Libreville, Gabon. Tel : 00241 077597393
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : le goitre plongeant par son extension thoracique lui confère une gravité particulière liée à la compression d’organes de voisinage et aux difficultés de l’exérèse chirurgicale . L’objectif de cette étude était de décrire les particularités diagnostiques et chirurgicales des goitres plongeants dans notre pratique.
Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive réalisée, de 2006 à 2020, au service d’ORL de l’HIAOBO, à partir des dossiers des patients dont les données diagnostiques et opératoires concluaient à un goitre plongeant. Le recul était de 2 ans.
Résultats : l’étude comprenait 76 cas. L’âge moyen était de 44,6 ans avec un sex-ratio de 0,3. Les circonstances de découverte étaient une tuméfaction cervicale antérieure (79%), une dyspnée asthmatiforme (2,6 %) et fortuites (18,4 %). Les signes fonctionnels retrouvés étaient la dysphonie dans 5 cas, la dysphagie dans 5 cas, les signes de dysthyroïdie dans 3 cas, la dyspnée aux deux temps dans 2 cas, la toux dans 1 cas et la gène pharyngé dans 1 cas. L’examen physique notait un comblement sus sternal (44,7%) et sus claviculaire (51,3%). La radiographie cervico-thoracique réalisée chez tous les patients montrait une déviation trachéale isolée chez 26 patients, un élargissement du médiastin avec déviation trachéale chez 3 patients, un élargissement du médiastin avec retrécissement trachéal et oesophagien dans chez 5 patients et des calcifications médiastinales chez 1 patient. L’échographie réalisée chez 67 patients montrait un goitre isthmo-lobaire (34,3%), un goitre multi nodulaire (47,7%). Le caractère plongeant du goitre était suspecté à l’echographie dans 16 cas. Le scanner cervico thoracique réalisé dans 18 cas montrait un prolongement thoracique dont 6 cas à droite, 4 cas à gauche, 5 cas bilatéraux et 3 cas medians. Ces prolongements étaient tous pré-vasculaires. Le traitement était chirurgical par cervicotomie. La section des muscles sous hyroïdiens était necessaire dans 13 cas. Les gestes chirurgicaux sur la thyroide étaient une thyroïdectomie subtotale (34,2%), une lobo-isthmectomie (28,9%), une thyroïdectomie totale (26,3%) et une totalisation (10,5%). L’extraction de la portion thoracique était faite par énucléation au doigt. Le résultat histologique chez 66 patients retrouvait un goitre bénin (94%), malin (4,5%) et une maladie de Basdow (1,5%). En postopératoire, il y avait un hématome compressif dans 1 cas, une paralysie recurentielle dans 6 cas dont 2 définitives et 4 transitoires, et un décès dans 1 cas soit une mortalité de 1,3%.
Conclusion : les goitres plongeants sont fréquents et responsables de complications pouvant mettre en jeu le pronostic vital. L’examen clinique minutieux et paraclinique permettent de faire le diagnostic. L’exérèse chirurgicale souvent par voie cervicale necessite des manoeuvres d’extraction particulières.
Mots clés : goitre plongeant, tuméfaction du cou, dysphonie, tomodensitométrie, cervicotomie.

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ABCES RETRO-PHARYNGES DE L’ENFANT : EXPERIENCE D’UN SERVICE PEDIATRIQUE DE DAKAR (SENEGAL).

Niang F1, Loum B1, Diouf MS1, Ndiaye C1, Ndao MA2, Mbaye A2, Samb SM1, PM2, Tall A1, Diallo BK1

1-Service Otorhinolaryngologie (ORL) du CHU Dakar
2-Service Pédiatrie de l’hôpital Enfants Albert Royer Dakar

Correspondance : Dr Fallou NIANG
BP. 5035 Dakar (Sénégal). Tel. 00 221 77 622 40 19.
E.mail : [email protected]

RESUME
Introduction : les abcès rétro pharyngés sont des suppurations profondes du cou intéressant l’espace rétro pharyngé. Ils surviennent le plus souvent chez des enfants de moins de 5 ans. Ils sont pourvoyeurs de complications graves.
Matériel et Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective sur 4 ans concernant les dossiers d’abcès rétro pharyngés pris en charge à l’hôpital d’enfant Albert Royer de Dakar.
Résultats : 16 patients étaient colligés. L’âge moyen était de 30 mois avec 11 patients de sexe masculin. L’examen retrouvait un bombement de la paroi pharyngée postérieure (16 cas), une tuméfaction latérocervicale (9 cas), une fièvre (16 cas), une dyspnée (13 cas), une hypersialorrhée (8 cas), une odynophagie (6 cas), des adénopathies cervicales (8 cas), un torticolis (3 cas). L’hémogramme retrouvait une hyperleucocytose à prédominance neutrophiles et une C-Réactive Protéine positive chez 15 patients.
La radiographie cervicale de profil était réalisée chez 13 patients. La tomodensitométrie cervicale était effectuée chez 8 patients. Le drainage chirurgical était réalisé chez tous les patients. Une trachéotomie d’intubation était faite dans un cas. La bactériologie retrouvait le Staphylococcus aureus méthi-sensible (5 cas), le Streptocoque pyogène (2 cas), le Klebsiella pneumoniae (2 cas), le Mycobacterium tuberculosis (1 cas). Tous les patients avaient bénéficié d’une antibiothérapie à base d’amoxicilline acide clavulanique en première intention, puis réadaptée en fonction de l’antibiogramme. L’évolution était favorable chez 13 patients. Un cas de récidive était noté. L’enfant trachéotomisé était décanulé avec succès après 10 jours. La durée moyenne de l’hospitalisation était de 06 jours. Un décès par médiastinite était enregistré.
Conclusion : les abcès rétro pharyngés sont pourvoyeurs de complications graves. Tout torticolis fébrile doit faire suspecter le diagnostic. Le traitement est médico-chirurgical et la prévention passe par une prise en charge correcte des rhinopharyngites.
Mots clés : suppuration, cou, enfant, Dakar.

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