CURE PROTHETIQUE DES HERNIES DE L’AINE EN STRATEGIE AVANCEE : RESULTATS PRELIMINAIRES A L’HOPITAL DE DISTRICT DE SANGMELIMA, CAMEROUN.

Savom EP1,2, Mbele RII2 , Ekani Boukar MY3 , Dikongue Dikongue F4 , Atangana CP2 , Bang GAr2,5, Ngo Nonga B2,5

1-Hôpital Général de Yaoundé (Cameroun)
2-Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l’Université de Yaoundé I (Cameroun)
3-Faculty of Health Sciences, University of Buea (Cameroon)
4-Faculty of Medicine and Biomedical Sciences of the University of Dschang (Cameroon)
5-Yaoundé Teaching Hospital (Cameroon).

Correspondance : Dr Eric Patrick SAVOM
BP: 5408, Yaoundé / Cameroun. Tel. 00237 690583476.
E-mail: [email protected].

 

RESUME
Introduction : dans les pays en développement, les populations n’ont pas toujours accès aux services de santé et ont souvent recours aux campagnes de santé pour le traitement de leur hernie. La pose de prothèses dans ce contexte peut être problématique. Le but de cette étude était de montrer la faisabilité et la sécurité de la cure prothétique des hernies inguinales en stratégie avancée.
Patients et Méthodes : les patients avaient été recrutés, opérés avec pose d’une prothèse conventionnelle au cours d’une campagne de chirurgie de masse à l’Hôpital de District de Sangmelima (Cameroun) et suivis de façon prospective pendant 18 mois. Les paramètres étudiés étaient les facteurs socio-démographiques, les caractéristiques de la hernie et les données du suivi postopératoire (morbimortalité, récidive, satisfaction).
Résultats : parmi les 72 patients inclus dans l’étude, 68 (94,4%) étaient des hommes, 65 (90,3%) étaient des cultivateurs ou exerçaient une activité manuelle et l’âge moyen était de 60 ans (extrêmes 29 et 80 ans). Les symptômes évoluaient depuis 52,28 mois (extrêmes 6 et 180 mois). Cinq (5) patients (6,9%) avaient une hernie récidivée. La hernie était localisée à droite dans 53,5% des cas et était directe dans 57 cas (66,3%). Tous les patients avaient été opérés en ambulatoire sous anesthésie locale. Aucun incident peropératoire n’avait été observé. La morbidité postopératoire était de 9,7%. Nous avions noté 4 cas d’hématome scrotal non infecté et 3 cas d’infection dont une infection de la prothèse ayant nécessité son ablation. La mortalité postopératoire était nulle. Aucun cas de récidive n’avait été noté et 3 patients (4,2%) avaient présenté des douleurs chroniques non invalidantes. La qualité de vie après la chirurgie était globalement bonne pour 65 patients (91,5%) et 78 patients (95,8%) étaient satisfaits.
Conclusion : le traitement des hernies inguinales par prothèse conventionnelle est faisable avec de bons résultats en stratégie avancée au Cameroun.
Mots clés : hernie inguinale, stratégie avancée, prothèse conventionnelle, Sangmelima.

SUMMARY
Introduction: in developing countries, populations do not always have access to health services and often resort to health campaigns for the treatment of their hernia. The prosthetic repair in this context can be problematic. The aim of this study was to show the feasibility and safety of prosthetic treatment of inguinal hernias in advanced strategy.
Patients and Methods: the patients were recruited, operated on with installation of a conventional mesh during a mass surgery campaign at the Sangmelima District Hospital (Cameroon) and followed prospectively for 18 months. The parameters studied were socio-demographic factors, characteristics of the hernia and postoperative follow-up data (morbidity, recurrence, satisfaction).
Results: among the 72 patients included in the study, 68 (94.4%) were men, 65 (90.3%) were farmers or engaged in manual activity and the average age was 60 years (extremes 29 and 80 years). The symptoms had been evolving for 52.28 months (extremes 6 and 180 months). Five (5) patients (6.9%) had a recurrent hernia. The hernia was located on the right side in 53.5% of cases and was direct in 57 cases (66.3%). All patients underwent outpatient surgery under local anesthesia. No intraoperative incident was observed. Postoperative morbidity was 9.7%. We noted 4 cases of non-infected scrotal hematoma and 3 cases of infection including an infection of the prosthesis requiring its removal. No postoperative death was recorded. No cases of recurrence were noted and 3 patients (4.2%) presented with chronic, non-disabling pain. Quality of life after surgery was overall good for 65 patients (91.5%) and 78 patients (95.8%) were satisfied.
Conclusion: treatment of inguinal hernias with conventional mesh is feasible with good results in advanced strategy in Cameroon.
Key words: inguinal hernia, advanced strategy, conventional mesh, Sangmelima.