Zaré C1, Soulama M2, Diallo M2, Binyom PR3, Belemlilga GLH1, Sanou PL2, Dakouré WHP2
1 – Service de Chirurgie Générale et Viscérale Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou. Bobo Dioulasso, Burkina Faso
2 – Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique de l’Appareil locomoteur (SCOTAM) du Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou. Bobo Dioulasso, Burkina Faso
3 – Service de chirurgie Générale de l’Hôpital Sakbayeme, Yaoundé, Cameroun. Institut
Supérieur de Technologie Médicale ISTM.Yaoundé Cameroun
Correspondance : Dr ZARE Cyprien
01 BP 1091 Bobo-Dioulasso 01
Tel : 0022670089187. E-mail : [email protected]
RECAC 2018; 3(18) 2-6
RESUME
Objectif : le but de l’étude a été de présenter notre expérience dans la pratique des amputations de membres au centre hospitalier universitaire Sôuro Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso.
Matériel et Méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale analytique allant du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2018. Elle a concerné les patients amputés de membres dans le service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique de l’Appareil locomoteur (SCOTAM). Résultats : En dix ans, 156 amputés de membre ont répondu à nos critères d’inclusion. L’âge moyen a été de 32,69 ± 13,93 ans. Le sexe masculin a représenté 85,3%. Les cultivateurs ont représenté 39,1%. La cause de l’amputation a été traumatique chez 64,1% des patients. Les ACR ont représenté les circonstances de survenue dans 62%. La jambe a été le segment concerné chez 30,1% des patients. Le niveau d’amputation a été trans-tibial dans 33,3%. Le délai moyen d’amputation a été de 2,8 ± 4 jours. Le délai moyen de cicatrisation a été de 60,9 ± 18,8 jours. Des complications post-opératoires ont été notées chez 71 (45,5%) patients. La mortalité a été de 10,9%. Tous les patients ont bénéficié d’une rééducation fonctionnelle et d’une prescription d’appareillage prothétique.
L’ordonnance a été honorée par 30,1% des malades. Le coût moyen des appareils a été de 458225,8 FCFA.
Une bonne tolérance de la prothèse a été notée chez 82,6%. La reprise des activités de la vie courante a été effective chez 89,7% des patients. Sur le plan psychologique, un sentiment de rejet chez 13,5% des patients et un sentiment de stigmatisation chez 20,5% ont été notés. Dans 71,8% des cas, une acceptation de soi a été observée.
Conclusion : Le devenir fonctionnel des amputés de membres au CHUSS a été caduc par l’inaccessibilité financière des patients à l’appareillage prothétique.
Mots clés : Amputation, membre, appareillage prothétique, rééducation fonctionnelle, Bobo Dioulasso.