Mpira YM1,3, Dyatta Mayombo K1,3, Ignanga Koumba ND1 , Ngabou UD2, Ondo N’dong F1,3
1- Service de Chirurgie thoracique et vasculaire. Centre Hospitalier Universitaire de Libreville.
2- Service de Chirurgie viscérale thoracique et vasculaire. Hôpital d’Instruction des Armées
Omar Bongo Ondimba, Libreville.
3- Département de chirurgie, Faculté de médecine de Libreville.
Correspondance : Dr MPIRA Yves Marien
BP : 2127 Libreville (Gabon). Tel : +24177622472
E-mail : [email protected]
RECAC 2021; 4(20) 114-118
RESUME
Introduction : les traumatismes vasculaires atteignent les membres dans 90% des cas. Les lésions vasculo-nerveuses du creux axillaire sont extrêmement rares et posent le problème de la réparation vasculaire et nerveuse. C’est dans ce cadre que les auteurs rapportent un cas de lésion vasculaire majeure du creux axillaire associée à une section complète du plexus brachial.
Observation : il s’agissait d’un patient de 27 ans, admis dans le service des urgences pour une plaie du creux axillaire gauche au décours d’un accident de la voie publique et dont le mécanisme était un cisaillement. Admis à 5h du traumatisme, il présentait un syndrome ischémique du membre supérieur gauche et une section complète du plexus brachial. Un geste de revascularisation par interposition de prothèse vasculaire et greffons veineux saphène était réalisé en urgence. La réparation nerveuse était réalisée par une suture simple épineuronale. Cela avait permis de rétablir la circulation artério-veineuse évitant ainsi une amputation. Les suites opératoires étaient simples. Toutefois le patient présentait une paralysie complète de son membre.
Conclusion : Le traumatisme vasculaire majeur constitue une véritable urgence chirurgicale qui engage le pronostic fonctionnel et vital du patient. Couplé aux lésions nerveuses, il est encore grevé d’une morbidité importante dans notre contrée. L’amputation en 1er intention pourrait être la meilleure option car elle exposerait moins la vie du patient et lui éviterait le second traumatisme psychologique d’une réintervention.
Mots clés : traumatisme, vaisseau, revascularisation, pontage, nerf.
SUMMARY
Introduction: vascular trauma reaches the limbs in 90% of cases. The vascular-nerve lesions of the axillary hollow are extremely rare and pose two problems, that of vascular and nerve repair. It is in this context that the authors report a case of major vascular lesion of the axillary hollow associated with a complete section of the brachial plexus.
Observation: it was a 27-year-old patient, admitted to the emergency department for a left axillary hollow wound, which occurred following an accident on the public highway and whose mechanism was that of a shear. Admitted at 5 hours of the trauma, we experienced an ischemia of the left upper limb and a complete section of the brachial plexus. A revascularization procedure by interposing a vascular prosthesis and saphenous venous grafts was performed urgently. The nerve repair was carried out by a simple epineuronal suture. This made it possible to restore arteriovenous circulation, thus avoiding amputation. The postoperative follow-up was simple. However, the patient presented with complete paralysis of his limb.
Conclusion: the major vascular trauma constitutes a real surgical emergency which engages the functional and vital prognosis of the patient. Coupled with nerve damage, it is still burdened with significant morbidity in our region. First-line amputation may be the best option because it would less expose the patient’s life and avoid the second psychological trauma of reoperation.
Key words: trauma, vessel, revascularization, bypass, nerve.