CHIRURGIE DIGESTIVE CHEZ DES PATIENTS DREPANOCYTAIRES : INDICATIONS ET RESULTATS A COURT TERME A YAOUNDE (CAMEROUN).

Bang GA1,2, Ekani Boukar YM3, Savom EP1,2, Mbelle II R2, Nlo Ebode FR2, Biwole Biwole D2, Fola Kopong O2, Dikongue Dikongue F4, Essomba A2.

1- Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé (Cameroun)
2- Département de chirurgie et spécialités, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales
de l’Université de Yaoundé I (Cameroun)
3- Faculté des Sciences de la Santé, Université de Buéa (Cameroun)
4- Faculté de Médecine, Université de Dschang (Cameroun)

Correspondance : Pr ag. Guy Aristide BANG
BP:1364 Yaoundé (Cameroun), Tel. 00237699125324
E-mail: [email protected]

 

RESUME
Introduction : la chirurgie digestive chez les patients drépanocytaires est associée à une morbi-mortalité importante.
Le but de cette étude était d’en étudier les indications et les résultats à Yaoundé.
Matériel et Méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale analytique avec recueil rétrospectif de données couvrant une période de 5 ans 5 mois dans 5 hôpitaux de référence de la ville de Yaoundé. Nous avions inclus les dossiers de patients drépanocytaires ayant eu des interventions de chirurgie digestive et dont le devenir était connu dans les trente jours suivant la chirurgie. La régression de Cox a été utilisée pour identifier les facteurs associés à un risque accru de mortalité.
Résultats : nous avions colligé un total de 27 patients dont l’âge moyen était de 17,4 ans. On notait 18 patients de sexe féminin (66,7%) et des homozygotes dans 25 cas soit 92,6%). Les indications de chirurgie étaient : la lithiase vésiculaire non compliquée dans 11cas (40,8%), la cholécystite aiguë dans 9 cas (33,3%) et l’hypersplénisme dans 3 cas (11,1%). L’abord coelioscopique avait été utilisé dans 59,2% (n=16). Le taux de morbidité était de 25,9% (n=7) due à l’anémie sévère dans 2 cas. Un cas de décès avait été enregistré (3,7%). L’abord ouvert (p=0,022) et la splénectomie (p=0,4) étaient statistiquement associés à un risque accru de complications en postopératoire.
Conclusion : la chirurgie digestive chez les patients drépanocytaires demeure peu courante à Yaoundé. L’usage de l’abord coelioscopique et une stratégie transfusionnelle péri-opératoire plus intensive pourraient améliorer les résultats.
Mots clés : chirurgie digestive, urgence, chirurgie élective, mortalité postopératoire.

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LES FRACTURES DES OS PROPRES DU NEZ. ETUDE A PROPOS DE 206 CAS A BANGUI.

Kossinda F1, Doui Doumgba A2, Piamale G3, Maledoma JR4

1- Service d’oto-rhino-laryngologie (ORL) du CHU Maman Elisabeth Domitien de Bimbo.
2- Service de Chirurgie générale et digestive du CHU de l’Amitié Sino-Centrafricaine de Bangui
3- Ecole Doctorale des Sciences de la Santé Humaine et Vétérinaire, Université de Bangui
4- Service d’oto-rhino-laryngologie (ORL) du Centre National Hospitalier Universitaire de Bangui (République Centrafricaine).

Correspondance : Dr Frédéric KOSSINDA
BP : 2792 Bangui. RCA. Tél: (00236)72722789
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : les fractures des os propres du nez, courantes en pratique oto-rhino-laryngologique, sont de diverse nature. Les conséquences peuvent avoir une répercussion sur la qualité de vie de la population. L’objectif de l’étude était de décrire les aspects épidémiologiques et étiologiques des fractures des os propres du nez à Bangui en République Centrafricaine.
Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive portant sur les données des services d’ORL et de chirurgie cervico-faciale de deux CHU à Bangui. La période couverte par l’étude allait de janvier 2023 à décembre 2024. Les dossiers des patients présentant une fracture de l’os propre du nez confirmée par l’imagerie médicale ont été exploités. Ces données étaient saisies dans une feuille Excel puis exportées sur le logiciel SPSS versions 22 pour analyse.
Résultats : pendant la période, 274 dossiers de patients étaient reçus au niveau des deux services dont 206 présentaient une fracture de l’os propre du nez, soit une prévalence hospitalière de 75,18%. Les hommes représentaient 60,19%. Le sex-ratio était de 1,51. L’âge moyen était de 25,78 ans (± 12,13). Les victimes étaient les élèves (20,87%), les fonctionnaires (19,90%) et les commerçants (18,93%). Les célibataires représentaient 66,67% et 50% des victimes étaient blessée sous l’effet de l’alcool.
Les causes des fractures des os propres du nez étaient l’accident de la voie publique (40,29 %) et l’agression physique (31,55 %). Dans 62,07% des cas, les motocyclettes étaient à l’origine des accidents de la voie publique. Dans les cas d’agression (68%), il s’agissait de coups de poing. A la radiographie, les lésions étaient à type de facture sans déplacement de l’os propre du nez dans 51 % des cas.
Conclusion : les fractures de l’os propre du nez sont fréquentes en pratique ORL courante. Elles concernent des sujets jeunes de sexe masculin. Les causes sont les accidents de la voie publique et les agressions.
La sensibilisation de la population sur les modes de vie, les règles de conduite des engins à deux roues, permettrait de réduire la prévalence de ces traumatismes.
Mots clés : fracture, os propre, nez, ORL, traumatisme.

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KYSTE RÉNAL DROIT RÉVÉLÉ PAR UNE TUMEUR ABDOMINO-PELVIENNE : À PROPOS D’UN CAS OBSERVÉ AU CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL UNIVERSITAIRE DE OUAHIGOUYA AU BURKINA FASO.

Kambiré JL1, Dyatta KM2, Sawadogo YE1, Ouédraogo S1. Ouédraogo S1

1- Centre Hospitalier Régional Universitaire de Ouahigouya et à l’Université Yembila Abdoulaye Toguyeni au Burkina Faso
2- Service de chirurgie viscérale du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville au Gabon

Correspondance : Dr Jean Luc KAMBIRE
BP 54 Fada N’Gourma (Burkina Faso) Tél. (+226)70338914
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : les formations kystiques du rein sont souvent asymptomatiques et de découverte fortuite. Lorsqu’elles sont symptomatiques, leur prise en charge se discute au regard de leurs complications évolutives.
Observation : les auteurs rapportent le cas particulier d’un kyste rénal géant révélé par une tumeur abdomino-pelvienne et pris en charge par lombotomie.
Conclusion : la chirurgie ouverte reste prépondérante en Afrique au Sud du Sahara en dépit de l’avènement de la radiologie interventionnelle.
Mots clés : kyste rénal, lombotomie.

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SYNDROME DE LOGES AIGU POST-CONTUSION MUSCULAIRE DE LA CUISSE AU CHU COMMUNAUTAIRE DE BANGUI : A PROPOS D’UN CAS.

N’guena-Yamalet UF1, Dibert-Bekoy-Nouganga E2, Dellanh Yaovi Y3, Ouillidon Gbati G1, Nabia DR1, Tekpa BJD1

1-Service de chirurgie Orthopédie-Traumatologie CHU Communautaire Bangui (RCA)
2-Service de chirurgie générale au CHU Maman Elisabeth Donitien (RCA)
3-Service de chirurgie Orthopédie-Traumatologie CHR Sokodé (TOGO)

Correspondance : Dr Ulrich Florentin N’GUENA-YAMALET
BP. 231 Bangui, RCA. Tel : (+236) 70 55 11 41.
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : le syndrome des loges intéresse beaucoup plus le segment à deux os (jambe et avantbras), c’est une hyperpression dans une loge musculaire inextensible. Dans sa forme aiguë, le plus souvent post-traumatique, le mécanisme associe dans un cercle vicieux la baisse de la vascularisation tissulaire et l’augmentation de la pression intramusculaire.
Le syndrome se manifeste le plus souvent par la douleur qui reste le maitre symptôme, suivi de fourmillement dans le membre et présence des phlyctènes, parfois apparait une ischémie à un stade avancé. Aucun bilan complémentaire n’est nécessaire, la prise de la pression intramusculaire oriente le diagnostic. Il est fréquemment pris en charge en urgence (aponévrotomie) pour éviter l’évolution vers une ischémie qui pourrait être à l’origine d’une amputation du membre.
Cas clinique : nous rapportons un cas d’un patient de 55 ans, agent de sécurité reçu pour un traumatisme fermé de la cuisse droite suite à un accident de circulation routière, sans lésion osseuse.
Conclusion : le diagnostic de syndrome de loges est souvent basé sur la clinique et la mesure de la pression musculaire. Le traitement chirurgical par fasciotomie doit être réalisé sans délai pour éviter les complications souvent irréversibles.
Mots clés : syndrome de loge, cuisse, fasciotomie.

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LITHIASE CORALLIFORME DU REIN DROIT REVELE PAR UNE DOULEUR A L’HYPOCHONDRE DROIT : A PROPOS D’UN CAS OBSERVE AU CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE OUAHIGOUYA AU BURKINA FASO.

Kambiré JL1, Dyatta KM2, Sawadogo YE1, Ouédraogo S1. Ouédraogo S1

1- Centre Hospitalier Régional Universitaire de Ouahigouya et à l’Université Yembila Abdoulaye Toguyeni au Burkina Faso
2- Service de chirurgie viscérale du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville au Gabon

Correspondance : Dr Jean Luc KAMBIRE
BP 54 Fada N’Gourma (Burkina Faso) Tél. (+226)70338914
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : la lithiase rénale coralliforme est une pathologie fréquente et cosmopolite.
Observation : les auteurs rapportent le cas particulier d’une lithiase coralliforme du rein droit révélée par une douleur de l’hypochondre droit. L’uroscanner avait permis de poser le diagnostic sans équivoque de la lithiase rénale. Une néphrolithotomie par chirurgie ouverte avait été indiquée, mais une néphrectomie de sauvetage a été réalisée en per opératoire. Les suites opératoires avaient été favorables.
Conclusion : la néphrolithotomie par chirurgie ouverte demeure une alternative dans les pays à ressources limitées en dépit de l’essor de la radiologie interventionnelle.
Mots clés : lithiase rénale, lombotomie.

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PRATIQUE DE LA RACHIANESTHESIE EN CHIRURGIE PEDIATRIQUE AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE MERE-ENFANT DE LIBREVILLE.

Nze Obiang PC1, Obame ER2, Okoue R3, Edjo Nkilly G3, Matsanga A2, Bitegue L4, Manga F4, Ngomas Moukady JF4, Nzoghe Nguema P2, Sima Zue A4

1- Service d’Anesthésie-Réanimation, CHU Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori, Libreville.
2- Département d’Anesthésie-Réanimation-Urgences, CHU d’Owendo, Libreville.
3- Service d’Anesthésie-Réanimation, Hôpital d’Instruction des Armées OBO, Libreville.
4- Département d’Anesthésie-Réanimation-Urgences, CHU de Libreville, Libreville, Gabon.

Correspondance : Dr Pascal Christian NZE OBIANG
BP : 7411 Libreville, Gabon. Tél : 00 241 74 526 820
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : après l’ouverture d’un centre hospitalier de référence pour les maladies infantiles, notre objectif était d’analyser la pratique de la rachianesthésie en chirurgie pédiatrique.
Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive et analytique menée de mars 2019 à décembre 2021 au service d’anesthésie du CHU Mère-Enfant de Libreville. Les patients de 0 à 17 ans ayant bénéficié d’une chirurgie sous rachianesthésie avaient été inclus. Les patients avec des dossiers ayant plus de 10% de données manquantes avaient été exclus. Les variables étudiées étaient l’âge, le sexe, la classe ASA, le type de chirurgie et l’indication chirurgicale. Le seuil de significativité était une valeur de p < 0,05.
Résultats : sur 250 enfants ayant bénéficié d’une anesthésie locorégionale, 68 avaient reçu une rachianesthésie (27,2%). Les patients de moins de 2 mois étaient au nombre de 7 (10,3%). Ceux de 2 mois à 8 ans et de plus de 8 ans représentaient respectivement 37 cas (54,4%) et 24 cas (35,3%). Le sex ratio était de 2,6 et la classe ASA I constituait 85,3% des patients. Quarante (40) patients avaient bénéficié d’une chirurgie viscérale (p<0,01), 19 d’une chirurgie urologique (p=0,03) et 9 d’une chirurgie orthopédique (p=0,02). Les indications chirurgicales étaient 39 hernies inguinales (57,4%), 9 cryptorchidies (13,2%) et 5 fractures de membres inférieurs (7,3%).
Conclusion : les enfants de plus de 8 ans, de sexe masculin, présentant une pathologie viscérale ou urologique bénéficient largement de la rachianesthésie. Des efforts sont à consentir chez les moins de 2 ans afin d’éviter les complications de l’anesthésie générale.
Mots clés : enfant, anesthésie locorégionale, rachianesthésie, CHU Mère-Enfant, Libreville.

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MORBI-MORTALITE MATERNELLE ET PERINATALE A LA MATERNITE DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE D’OWENDO DE 2021 A 2023.

Mba Edou SG, Assoume D, Mounguengui O, Massay S, Ntsame E, Reindah T, Edzo I, Mavoungou A, Assoumou P, Sima Ole B, Mayi Tsonga S, Meye JF.

1-Service de Gynécologie Obstétrique CHU d’Owendo
2-Département de Gynécologie Obstétrique Faculté de Médecine de Libreville

Correspondance : Dr MBA EDOU SG en toutes lettres
BP :18071 Owendo, Gabon, Tél : +241 077846903
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : la grossesse et l’accouchement sont des situations naturelles dont l’issue reste incertaine dans notre condition. Le but de ce travail était d’étudier la morbi-mortalité maternelle et périnatale à la maternité du Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo.
Matériel et Méthodes : nous avions réalisé une étude rétrospective et analytique du 1er Janvier 2021 au 31 Décembre 2023. Elle concernait toutes les femmes ayant accouché, celles ayant été hospitalisées lorsque la grossesse était jugée viable ainsi que tous les nouveau-nés dans la période néonatale précoce.
Résultats : au total, 13831 naissances ont avaient été enregistrées. L’âge moyen des patientes était de 26,09 ± 1,7 an. La rupture prématurée des membranes (13,9%) était la pathologie la plus retrouvée dans 13,9% des cas. La voie basse était le mode d’accouchement de 62,7% de parturientes. L’hémorragie du post partum était la complication la plus retrouvée dans 8% des cas. Lorsque la césarienne était indiquée, les dystocies mécaniques étaient la cause dans 47,5% des cas. Le séjour en réanimation néonatale avait été nécessaire pour 452 nouveau-nés (3,3%) et le principal motif d’hospitalisation était la prématurité. Quatorze (14) patientes étaient décédées (0,1%) et la principale cause de décès maternel était l’hémorragie du post partum dans 42,9% des cas ; et 332 décès périnataux ont avaient été enregistrés dont 274 mort-nés (2%) et 58 décès néonataux précoces (0,4%). Les causes de ces décès étaient la prématurité, et l’asphyxie périnatale. Les facteurs pronostiques de mortalité périnatale étaient l’âge avancé de la mère et la présence de complications maternelles.
Conclusion : la morbidité et la mortalité maternelle et périnatale demeurent faibles dans notre maternité. La toxémie gravidique et ses complications dominent le tableau des pathologies obstétricales auquel se greffe l’hémorragie du post partum. Un certain nombre de facteurs pronostiques sont impliqués dans la survenue de ces décès maternels et périnataux.
Mots clés : morbidité, mortalité, maternelle mère, périnatalité, hémorragie, post-partum, asphyxie, prématurité.

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MORTALITE POSTOPERATOIRE EN CHIRURGIE DIGESTIVE DURANT L’ANNEE 2020 A YAOUNDE : LES URGENCES SONT-ELLES PLUS IMPLIQUEES QUE LA CHIRURGIE ELECTIVE ?

Bang GA1,2, Mbelle IIR2, Onana Ndongo D3, Biwole Biwole D2, Essomba A2

1- Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé (Cameroun)
2- Département de chirurgie et spécialités, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l’Université de Yaoundé I (Cameroun)
3- Institut Supérieur de Technologie Médicale (Cameroun)

Correspondance : Pr ag. Guy Aristide BANG
BP:1364 Yaoundé (Cameroun)
Tel. 0023799125324
E-mail: [email protected]

 

RESUME
Introduction : dans plusieurs séries africaines, la mortalité postopératoire en chirurgie digestive est plus élevée dans la chirurgie en urgence par rapport à la chirurgie élective. Aucune étude dans notre contexte ne s’est penchée sur cette problématique.
Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude transversale analytique couvrant l’année 2020 dans 5 structures sanitaires de référence de la ville de Yaoundé. Rétrospectivement, les dossiers de patients ayant eu des interventions de chirurgie digestive durant cette période ont été colligés. La régression de Cox a été utilisée pour identifier les facteurs associés à un risque accru de mortalité.
Résultats : nous avions colligé 207 patients. Leur âge moyen était de 43,2 ans et 117 d’entre-eux étaient de sexe masculin (56,5%). Les urgences représentaient 67,6% de l’activité chirurgicale et la chirurgie élective 32,4%. Trente-huit (38) décès avaient été enregistrés dans les 30 jours suivant l’intervention chirurgicale, soit un taux de mortalité postopératoire de 18,35%. La cause de décès était le choc septique dans 13 cas (34,2%) et 60,5% des décès faisaient suite à une chirurgie en urgence. Le taux de mortalité dans le groupe des patients ayant été opérés en urgence était de 16,42% et celui dans le groupe des patients ayant eu une chirurgie élective était de 22,38%. La différence entre ces deux taux de mortalité n’était pas statistiquement significative (p=0,512).
Conclusion : la mortalité après chirurgie digestive est élevée dans notre contexte. La chirurgie en urgence n’a pas une mortalité plus importante que la chirurgie élective en raison d’une mortalité importante liée à la chirurgie oncologique élective.
Mots clés : chirurgie digestive, urgence, chirurgie élective, mortalité postopératoire.

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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET ETIOLOGIQUES DES COMAS NON TRAUMATIQUES DE L’ENFANT EN REANIMATION DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE MERE-ENFANT DE LIBREVILLE.

Nze Obiang PC1, Obame ER2, Nguema J1, Edjo Nkilly G3, Okoue R3, Matsanga A2, Bitegue L4, Ngomas Moukady JF4, Nzoghe Nguema P2, Sima Zue A4

1- Service d’Anesthésie-Réanimation, CHU Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori, Libreville.
2- Service d’Anesthésie-Réanimation, Hôpital d’Instruction des Armées OBO, Libreville.
3- Département d’Anesthésie-Réanimation-Urgences, CHU d’Owendo, Libreville.
4- Département d’Anesthésie-Réanimation-Urgences, CHU de Libreville, Libreville, Gabon.

Correspondance: Dr Pascal Christian NZE OBIANG
BP: 7411 Libreville, Gabon. Tél : 00 241 74 526 820
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : les comas non traumatiques de l’enfant sont des situations pathologiques graves. L’objectif de ce travail était d’étudier leur profil épidémiologique, clinique et étiologique. Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective, transversale et descriptive, réalisée de janvier 2019 à décembre 2021 dans le service de réanimation du Centre Hospitalier Universitaire Mère-Enfant de Libreville. Etaient inclus les patients de 2 mois à 16 ans admis pour trouble de la conscience non traumatique. Les paramètres d’étude étaient épidémiologiques, cliniques, paracliniques et étiologiques.
Résultats : 205 patients avaient été inclus, soit une prévalence de 49,4%. L’âge moyen était de 6,3 ± 5 ans. Les enfants de moins de 5 ans représentaient 45,4% (n=93) des cas et le sex ratio était de 1,0. Un score de Glasgow inférieur à 8 avait été obtenu chez 36,1%, et 52,3% de cas évalués par le score de Blantyre avaient une valeur comprise entre 0 et 2. Une désaturation sévère en oxyhémoglobine était retrouvée chez 34 patients (16,6%). Les anomalies paracliniques étaient l’hyperleucocytose (57,6%), l’anémie (84,9%), la cytolyse hépatique (59,3%), l’hyponatrémie (54,1%), l’hypocalcémie (52,6%) et l’hypoglycémie (20,6%). Le paludisme était l’étiologie dans 67,5% des cas (n=107), et 74 patients n’avaient pas d’étiologie confirmée.
Conclusion : les comas non traumatiques ont une prévalence élevée. Tous les âges sont concernés et le coma est plus profond chez les enfants de moins de 5 ans. Des anomalies métaboliques sont fréquentes. Le paludisme est la première cause.
Mots clés : coma, enfant, épidémiologie, étiologie, CHU Mère Enfant, Libreville.

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APPENDICITE AIGUE ET SES COMPLICATIONS AU COURS DE LA GROSSESSE : ASPECTS DIAGNOSTIQUE, THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF.

Mirotiga Ngboko AP1, Doumgba Doui A1, Kossa-Ouakoua G1, Service MY1, Ndakala SA1, Nghario L2

1- Service de Chirurgie générale. CHU de l’Amitié Sino Centrafricaine de Bangui.
2-Service de Chirurgie générale, CHU Maman Elisabeth Domitien de Bimbo, République Centrafricaine.

Correspondance : Dr Pétula Anicette NGBOKO MIROTIGA
BP : 2166 Bangui, RCA.- Tél : +236 75741822
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : l’appendicite aiguë représente la cause la plus fréquente des urgences chirurgicales digestives au cours de la grossesse.
L’objectif de cette étude était d’en décrire les aspects diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs au cours de la grossesse.
Patients et Méthodes : il s’agissait d’une étude prospective, réalisée au service de chirurgie générale du CHU de l’amitié sino-centrafricaine de janvier 2020 à décembre 2023. Elle portait sur les femmes enceintes opérées pour une appendicite aiguë ou d’une de ses complications et suivies au niveau du service de chirurgie générale et de gynécologie obstétrique jusqu’ à 1 mois après leur accouchement.
Résultats : pendant la période d’étude, 490 patients avaient bénéficié d’une appendicectomie dont 7 femmes enceintes. La fréquence de l’appendicite aiguë au cours de la grossesse était de 1,4%. L’âge moyen des patientes était de 23 +/-4,47ans. Parmi elles, 85,7% étaient des primipares. L’âge moyen de la grossesse au moment du diagnostic était de 18,3 semaines. Dans 85,7% des cas l’appendicite survenait entre le 1er et le 2ème trimestre de la grossesse. Le délai moyen de consultation était de 4,7jours. La symptomatologie était dominée par la fièvre, la douleur abdominale et des vomissements. L’échographie abdomino-pelvienne avait contribué au diagnostic dans tous les cas. L’appendicectomie était réalisée chez 6 femmes enceintes. L’une des femmes présentant un plastron appendiculaire avait dans un premier temps bénéficié d’un traitement médical. Le diagnostic d’appendicite aiguë avait été confirmé par l’examen histologique des pièces d’appendicectomies. Une tocolyse était instituée chez toutes les femmes en per et post opératoire par les gynécologues obstétriciens. Toutes les grossesses avaient été menées à termes.
Conclusion : l’appendicite aiguë représente la plus fréquente des urgences chirurgicales digestives au cours de la grossesse. Le traitement est basé sur la chirurgie entourée des mesures médicales pour améliorer le pronostic maternel et foetal.
Mots clés : appendicite, grossesse, Bangui.

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