Nzoulouto DS1, Service Yanguedet M1, Tekpa JDDB3, Nghario L4, Doui-Doumgba A4, Nali Mamadou N2
1-Service de Chirurgie Générale. Hôpital Régional Universitaire de Bangassou
2-Service de Chirurgie Générale. CHU de l’Amitié Sino-Centrafricaine. Bangui
3-Service d’Orthopédie –Traumatologie. CHU Communautaire. Bangui
4-Service de Chirurgie Pédiatrique. CHU Complexe Pédiatrique. Bangui
Correspondance : Docteur Davy Stève NZOULOUTO
BP Bangui RCA.
Tel. (+236) 75 03 30 25/72 75 15 70
E-mail : [email protected]
RÉSUME
Introduction : L’objectif de ce travail était de décrire les particularités épidémiologiques, thérapeutiques et évolutives des lésions vasculaires des membres par arme à feu dans le contexte de conflit armé en zone rurale en République centrafricaine.
Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale qui s’est déroulée de juillet 2017 à Août 2018 incluant les patients des deux sexes, âgés de plus de 18 ans, traités pour lésions vasculaires des membres par arme à feu au service de Chirurgie Générale de l’Hôpital Régional et Universitaire de Bangassou.
Résultats : Pendant la période, 615 patients ont été suivis dans le service dont dix (10) présentaient des lésions vasculaires des membres par arme à feu, soit une fréquence de 1,6%. L’âge moyen des patients était de 26 ans. Les tranches d’âge de 15-25 ans et de 26-35 ans étaient les plus touchées avec une proportion de 40% chacune. Les patients étaient des combattants dans 70% des cas et provenaient d’une zone située à 75 Km de l’Hôpital Régional Universitaire de Bangassou. L’état vaccinal antitétanique des blessés n’était à jour que dans 90% des cas. Les lésions vasculaires siégeaient au membre supérieur dans 70% des cas. Quatre patients avaient présenté une anémie aiguë nécessitant une transfusion sanguine. Le délai moyen avant la prise en charge était de 10 heures. Les gestes réalisés ont consisté en débridement suivi de parage chez tous les patients puis une suture simple chez un patient, la réalisation d’un patch veineux dans 1 cas, d’une anastomose vasculaire termino-terminale dans 4 cas et d’un pontage par greffon veineux dans 4 cas. En dehors de 3 cas d’infection post opératoire, la récupération des membres avait été totale. La durée moyenne d’hospitalisation était de 26 jours.
Conclusion : Les lésions vasculaires des membres sont fréquentes surtout pendant les périodes de conflits armés. Leur prise en charge est une urgence médicochirurgicale permettant de sauver les membres atteints.
Mot clés : Traumatisme, vaisseau, hémorragie, ischémie, amputation, Centrafrique.