MANAGEMENT OF PENETRATING ABDOMINAL TRAUMA BY FIREARMS IN TWO CONFLICT REGIONS IN CAMEROON.

Savom EP1,21 , Ekani Boukar Mahamat Y3 , Nkumbe EA2 , Mbele R II2, Dikongue Dikongue F4, Atangana CP2 , Biwole Biwole D2,5, Bang GA2,6, Essomba A2,6

1-Yaoundé General Hospital (Cameroon)
2-Faculty of Medicine and Biomedical Sciences, University of Yaoundé I (Cameroon)
3-Faculty of Health Sciences, University of Buea (Cameroon)
4-Faculty of Medicine and Biomedical Sciences, University of Dschang (Cameroon)
5-Yaoundé Central Hospital (Cameroon)
6-Yaoundé Teaching Hospital (Cameroon).

Correspondance : Dr Erick Patrick SAVOM
BP: 5408 Yaoundé / Cameroon. Tel: 00237 690583476.
E-mail: [email protected].

 

SUMMARY
Introduction: for several years, the two English-speaking regions of Cameroon have been plagued by a security crisis with the consequence of an increase in gunshot related-trauma. The aim of this study was to assess the management of AGSW in two resource-limited and conflict-affected regions of Cameroon.
Material and Methods: we conducted a descriptive cross-sectional study with retrospective collection of data from January 2017 to December 2021, in three hospitals located in two regions (South West and North West Regions) affected by armed conflict in Cameroon. Patients’ demographic, clinical presentation, surgical findings and 30-days postoperative outcomes data were collected.
Results: we reviewed 69 files. The male to female ratio was of 4.75 and the average age was 31 years. The cause of injuries was bullet shells in 67 cases (97.1%). The transport was medicalised in 17.4% of cases. Two (2) patients had posterior abdominal wall wounds. Peritoneal irritation was noted in 43 patients (63.3%) and hemodynamic instability in 32 patients (46.4%). Eleven (11) patients (15.9%) had evisceration. Twentyfour (24) patients (34.8%) had associated extra-abdominal injuries, with the thorax (11.6%). Sixty-six (66) patients (95.6%) were operated on in emergency and 3 patients (4.3%) were selected for NOM. Morbidity and mortality rates were 37.9 and 4.3% respectively.
Conclusion: AGSW is an alarming concern in the two conflict regions of our country. The resulting lesions are generally serious, requiring immediate surgery in the vast majority of cases, with good outcomes.
However, non-operative treatment remains a safe and effective option in well-selected cases.
Key words: abdominal gunshot wound, emergency laparotomy, non-operative management, morbidity, mortality, Cameroon.

RESUME
Introduction : depuis plusieurs années, les deux régions anglophones du Cameroun sont en proie à une crise sécuritaire avec pour conséquence une multiplication des traumatismes par armes à feu. Le but de cette étude était d’évaluer la prise en charge chirurgicale des plaies abdominales par armes à feu dans deux régions à  ressources limitées touchées par le conflit armé du Cameroun.
Matériel et Méthodes : nous avions mené une étude transversale descriptive avec collecte rétrospective de données de janvier 2017 à décembre 2021, dans trois hôpitaux situés dans deux régions (Sud-Ouest et Nord Ouest) touchées par un conflit armé au Cameroun. Les données démographiques, la présentation clinique, les résultats chirurgicaux et les résultats postopératoires à 30 jours avaient été collectés.
Résultats : nous avions colligé 69 dossiers. Le ratio hommes/femmes était de 4,75 et l’âge moyen était de 31 ans. La cause était les éclats de balles dans 67 cas (97,1%). Le transport était médicalisé dans 17,4% des cas. Deux (2) patients présentaient des plaies de la paroi abdominale postérieure. Une irritation péritonéale avait été notée chez 43 patients (63,3%) et une instabilité hémodynamique chez 32 patients (46,4%). Onze (11) patients (15,9%) présentaient une éviscération. Vingt-quatre (24) patients (34,8%) présentaient des lésions extraabdominales associées, parmi lesquelles les lésions du thorax (11,6%). Soixante-six (66) patients (95,6%) avaient été opérés en urgence et 3 patients (4,3%) avaient été sélectionnés pour le traitement non opératoire. Les taux de morbidité et de mortalité étaient respectivement de 37,9 et 4,3%.
Conclusion : les plaies abdominales par armes à feu constituent un problème majeur dans les deux régions en conflit de notre pays. Les lésions qui en résultent sont généralement graves, nécessitant dans la grande majorité des cas une chirurgie en urgence, avec de bons résultats. Cependant, le traitement non opératoire reste une option sûre et efficace dans des cas bien sélectionnés.
Mots clés : plaie abdominale par balle, laparotomie d’urgence, traitement non opératoire, morbidité, mortalité, Cameroun.