Ondongo Atipo AM, Ondziel Opara AS, Dimi Nianga IY, Banga Mouss RB, Service M, Odzébé AWS, Bouya PA.
Service d’Urologie-andrologie. CHU de Brazzaville
Correspondance : Pr ODZEBE Anani Wencesl Sévérin
BP : 32 – Brazzaville, (République du Congo). Tel : +242055268945
E.mail : [email protected]
RECAC 2021; 4(20) 31-42
RESUME
Introduction : Les urgences péniennes sont rares. Leur fréquence est probablement sousestimée. Nous avons réalisé ce travail dans le but d’étudier le profil épidémiologique, diagnostique, thérapeutique et évolutif des urgences péniennes en milieu urologique.
Matériel et Méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive, rétrospective de janvier 2005 à décembre 2020, concernant les patients hospitalisés pour une urgence pénienne.
Résultats : Nous avions enregistré 138 dossiers, soit une fréquence de 1,7%. L’âge moyen des patients était de 28,45±13 ans. Le délai moyen de prise en charge était de 13,54 ± 8 heures. Les urgences comprenaient le priapisme (77,5%) et les traumatismes péniens (19,5%). Le motif de consultation était une érection douloureuse prolongée dans 77,5% cas. Sur le plan thérapeutique les gestes étaient : devant le priapisme l’administration d’étiléphrine per os (56%) et la fistule caverno-spongieuse avec injection intra-caverneuse d’étiléphrine (65% ) ; devant la fracture de la verge, l’évacuation de l’hématome avec suture de l’albuginée (94,7%) ; devant l’accident de la circoncision, les soins locaux avec méatoplastie (75%); devant l’amputation de la verge, une plastie pénienne avec méatoplastie (66,7%); devant la gangrène pénienne, la nécrosectomie avec antibiothérapie et soins locaux (75%). L’évolution était marquée par la survenue d’une dysfonction érectile dans 3,6% cas et d’une sténose du méat urétral dans 0,7% cas.
Conclusion : Les urgences péniennes sont rares. Elles sont dominées par le priapisme. Leur prise en charge de nos jours est bien codifiée.
Mots clés : urgence pénienne, priapisme, traumatisme, Brazzaville.