Savom EP1,2, Mbele RII2 , Ekani Boukar MY3 , Dikongue Dikongue F4 , Atangana CP2 , Bang GAr2,5, Ngo Nonga B2,5
1-Hôpital Général de Yaoundé (Cameroun)
2-Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l’Université de Yaoundé I (Cameroun)
3-Faculty of Health Sciences, University of Buea (Cameroon)
4-Faculty of Medicine and Biomedical Sciences of the University of Dschang (Cameroon)
5-Yaoundé Teaching Hospital (Cameroon).
Correspondance : Dr Eric Patrick SAVOM
BP: 5408, Yaoundé / Cameroun. Tel. 00237 690583476.
E-mail: [email protected].
RECAC 2024 ; 4(26) 7-12
RESUME
Introduction : dans les pays en développement, les populations n’ont pas toujours accès aux services de santé et ont souvent recours aux campagnes de santé pour le traitement de leur hernie. La pose de prothèses dans ce contexte peut être problématique. Le but de cette étude était de montrer la faisabilité et la sécurité de la cure prothétique des hernies inguinales en stratégie avancée.
Patients et Méthodes : les patients avaient été recrutés, opérés avec pose d’une prothèse conventionnelle au cours d’une campagne de chirurgie de masse à l’Hôpital de District de Sangmelima (Cameroun) et suivis de façon prospective pendant 18 mois. Les paramètres étudiés étaient les facteurs socio-démographiques, les caractéristiques de la hernie et les données du suivi postopératoire (morbimortalité, récidive, satisfaction).
Résultats : parmi les 72 patients inclus dans l’étude, 68 (94,4%) étaient des hommes, 65 (90,3%) étaient des cultivateurs ou exerçaient une activité manuelle et l’âge moyen était de 60 ans (extrêmes 29 et 80 ans). Les symptômes évoluaient depuis 52,28 mois (extrêmes 6 et 180 mois). Cinq (5) patients (6,9%) avaient une hernie récidivée. La hernie était localisée à droite dans 53,5% des cas et était directe dans 57 cas (66,3%). Tous les patients avaient été opérés en ambulatoire sous anesthésie locale. Aucun incident peropératoire n’avait été observé. La morbidité postopératoire était de 9,7%. Nous avions noté 4 cas d’hématome scrotal non infecté et 3 cas d’infection dont une infection de la prothèse ayant nécessité son ablation. La mortalité postopératoire était nulle. Aucun cas de récidive n’avait été noté et 3 patients (4,2%) avaient présenté des douleurs chroniques non invalidantes. La qualité de vie après la chirurgie était globalement bonne pour 65 patients (91,5%) et 78 patients (95,8%) étaient satisfaits.
Conclusion : le traitement des hernies inguinales par prothèse conventionnelle est faisable avec de bons résultats en stratégie avancée au Cameroun.
Mots clés : hernie inguinale, stratégie avancée, prothèse conventionnelle, Sangmelima.