FRACTURES-LUXATIONS TALO-CRURALES. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET THERAPEUTIQUES A L’HOPITAL D’INSTRUCTION DES ARMEES OMAR BONGO ONDIMBA. (A PROPOS DE 36 CAS).

Mikiela A1, Abiome R2, Djembi YR2, Obiang-Enguie AC1, Kassi B2, Diawara M2, Moussavou-Mouyombi J1

1-Service de Chirurgie Orthopédique. Hôpital Omar Bongo Ondimba. Libreville (Gabon)
2-Service de Chirurgie Orthopédique. CHU d’Owendo (Gabon)

Correspondance : Dr Anicet MIKIELA
BP : 12443 Libreville – Gabon
Tel. 00 (241) 77.46.84.48
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : les fracture-luxations talo-crurales (FLTC) représentent une menace pour les structures ostéo-articulaires. Le but de l’étude était de décrire les aspects anatomo-cliniques et la prise en charge thérapeutique de ces fractures à l’Hôpital d’Instruction des Armées Omar Bongo Ondimba (HIAOBO) de Libreville.
Matériel et Méthodes : l’étude était rétrospective, de janvier 2010 à décembre 2019, portant sur les patients hospitalisés dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’HIAOBO pour FLTC. Les variables étudiées étaient l’âge, le sexe, la profession, les circonstances, les délais et mode d’admission, les aspects anatomo-cliniques, la prise en charge thérapeutique et la récupération fonctionnelle.
Résultats : 36 patients avaient été inclus, dont 27 hommes et 9 femmes. La médiane d’âge était de 37,4 ans. Les circonstances de survenue étaient les accidents sur les chantiers du bâtiment dans 38,9% et dans le trafic routier dans 33,3% des cas.
La variable fracture était le type bimalléolaire Weber B dans 69,4% des cas. La variable luxation était la forme postérieure dans 61,1% des cas.
L’attitude thérapeutique classique était chirurgicale. Elle avait consisté à rétablir les surfaces articulaires, suivie de la stabilisation par matériel d’ostéosynthèse.
Le recule médian était de 23 mois. L’évaluation avait retrouvé des résultats acceptables dans 63,9% des cas.
Les résultats médiocres représentaient 11,1%.
Conclusion : les fracture-luxations talo-crurales sont des lésions instables. Elles engagent le pronostic fonctionnel par la gravité de l’atteinte ostéo articulaire. Le taux de résultats médiocres observé dans cette étude, doit nous interpeller dans le renforcement des mesures préventives.
Mots clés : fracture-luxation, Ostéo articulaire, instabilité, ostéosynthèse, prévention.

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PRISE EN CHARGE DES PERITONITES PAR PERFORATION ILEALE TYPHIQUE: NOTRE EXPERIENCE AU CHU DE L’AMITIE SINO-CENTRAFRICAINE DE BANGUI.

Ngboko Mirotiga PA1, Yanguendet Service M1, Doui Doumgba A1 ; Nghario L2

1-Service de Chirurgie générale. CHU de l’Amitié Sino Centrafricaine de Bangui.
2-Service de Chirurgie générale, CHU Maman Elisabeth Domitien de Bimbo, République
Centrafricaine

Correspondance : Dr Pétula Anicette NGBOKO MIROTIGA
BP : 2166 Bangui, RCA.
Tél : +236 75741822. E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : la péritonite par perforation iléale d’origine typhique constitue une complication digestive grave et dramatique de la fièvre typhoïde non ou mal traitée. L’objectif de cette étude était de rapporter les résultats d’une série de patients opérés en urgence pour péritonites typhiques.
Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective allant de Janvier 2021 à Décembre 2022 soit 2ans. Elle portait sur les dossiers médicaux des patients admis et opérés pour péritonite typhique.
Avaient été inclus tous les patients des deux sexes, âgés de 16ans et plus, admis et opérées pour une péritonite dont le diagnostic en per opératoire était une perforation iléale et la confirmation diagnostique par la sérologie de Widal et Félix était positive en post opératoire.
Résultats : 44 patients avaient été opérés pour une perforation iléale d’origine typhique. Il s’agissait de 34 hommes et de 20 femmes d’un âge moyen de 30,5 ans avec des extrêmes de 16 et 66 ans. Les malades étaient tardivement reçus, en moyenne 3 jours après le début du syndrome péritonéal, en état de péritonite généralisée (100%).
La laparotomie médiane était la seule voie d’abord. Trente-trois (33) malades (75%) présentaient une perforation iléale unique et 11 (25%) des perforations multiples.
Une résection-iléostomie avait été réalisée dans 70,4% des cas. L’avivement- suture (18,2%) avait été réservé aux malades reçus avant la 24e heure avec une cavité abdominale propre contaminée. Nous avions enregistré 13,6% de décès par défaillance multi viscérale. La morbidité (61 ,4%) était liée à une suppuration pariétale (dans 27cas) et à des ulcérations péri-stomiales (dans 20 cas).
Conclusion : la perforation iléale d’origine typhique survient encore en République Centrafricaine sous un mode endémique. Notre tendance thérapeutique va vers l’iléostomie, vu le retard constaté dans la prise en charge.
Mots Clés : perforation, iléon, typhoïde, diagnostic, traitement, Bangui.

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ABCES APPENDICULAIRE DANS LE SERVICE DE CHIRURGIE GENERALE DU CHU DE BOUAKE : A PROPOS DE 133 CAS.

Leh Bi Kalou I, Ekra AS, Akowendo E, Bamba I, Traoré M, Lebeau R, Diané B.

Service de Chirurgie Générale et Digestive CHU de Bouaké (Côte d’Ivoire)

Correspondance : Dr Ismael LEH BI KALOU
01 BP 2644 Bouaké 01 Côte d’Ivoire
Tél. + 225 0707155538
E-mail :[email protected]

 

RESUME
Introduction : l’abcès appendiculaire est une complication évolutive de l’appendicite aiguë. C’est une urgence chirurgicale abdominale fréquente. Le pronostic peut être aggravé par la survenue d’une péritonite aiguë généralisée.
L’objectif de cette étude était de décrire les aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques des abcès appendiculaires au CHU de Bouaké.
Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive qui s’était déroulée de Janvier 2010 à Décembre 2022. Elle avait porté sur tous les patients opérés pour abcès appendiculaire.
Résultats : l’abcès appendiculaire représentait 7,7% (n=133) de l’ensemble des appendicites aiguës (n=1734). Il s’agissait de 70 hommes (52,6%) et 63 femmes (47,4%). L’âge moyen était de 26 ans [extrêmes : 18 et 70 ans]. Une co-morbidité était notée chez 20% des patients (n=26).
Le délai moyen de prise en charge était de 3 jours [extrêmes : 1 et 10 jours]. Le principal motif de consultation était la douleur à la fosse iliaque droite. Une masse était perçue à la FID dans 63% des cas (n=84). La fièvre était présente dans 106 cas (79,8%). Une hyperleucocytose était notée chez 129 patients (97 %). L’échographie avait été réalisée chez 99 patients (74,8%) et avait permis de poser le diagnostic chez 78 patients (58,8%). Tous les patients avaient été opérés par laparotomie. L’appendicectomie avait été effectuée chez 126 patients (94,7%). Une bi-antibiothérapie avait été faite systématiquement. La morbidité était de 7,1 % (n=9) . La mortalité était nulle. La durée moyenne d’hospitalisation était de 5 jours.
Conclusion : l’abcès appendiculaire est une complication fréquente de l’appendicite aiguë. Le traitement chirurgical associé à l’antibiothérapie donne de bons résultats. Un diagnostic précoce et une prise en charge rapide de toute appendicite aigüe pourrait éviter la survenue de cette complication.
Mots clés : appendice, abcès, chirurgie.

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TRAITEMENT DE LA GROSSESSE EXTRA UTERINE A LIBREVILLE DE 2019 A 2021.

Minkobame Zaga Minko U, Makoyo Komba O, Assoumou Obiang P, Ntsame Mezui E, Bang Ntamack JA, Meye JF.

Département de Gynécologie Obstétrique de la faculté de Médecine de Libreville, Université
des sciences de la santé (USS) ; Libreville-Gabon.

Correspondance : Dr Ulysse MINKOBAME ZAGA MINKO,
BP 4066 Libreville, Gabon. Tel/ +24177284537.
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : la Grossesse extra utérine (GEU) est une affection présentant un arsenal thérapeutique varié dont la coelioscopie est une alternative de choix.
Matériel et Méthodes : nous avions réalisé une étude observationnelle transversale multicentrique descriptive qui s’est tenue du 01 Janvier 2019 au 31 Décembre 2021 dans les 5 CHU de Libreville. Avaient été incluses toutes les patientes chez qui le diagnostic de GEU avait été posé. Avaient été étudiés, les méthodes du traitement,
leurs résultats et les complications enregistrées. Les données avaient été saisies puis analysées à l’aide du logiciel statistique Epi Info® Version 7. 2. Les variables qualitatives avaient été décrites en pourcentages et les variables quantitatives en moyennes et écart type.
Résultats : la fréquence de la GEU au cours de l’étude était de 1,3%. La chirurgie était le moyen thérapeutique utilisé dans 95,2% des cas. Le traitement médicamenteux avait concerné 4,0% des patientes tandis que l’expectative avait été réalisée dans 0,8% des cas. La prise en charge chirurgicale avait connu des suites favorables pour 94,8% des patientes. Les principales complications étaient d’ordre opératoire avec notamment l’anémie en post-opératoire immédiat (4,1%).
Conclusion : la réussite de la prise en charge de la GEU dépend de l’indication thérapeutique. L’anémie post opératoire est présente.
Mots clés : GEU, traitement, chirurgie, anémie.

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PRISE EN CHARGE DU CANCER COLIQUE GAUCHE OCCLUSIF EN MILIEU DEFAVORISE : A PROPOS DE 28 CAS A N’DJAMENA.

Kaimba BM1, Ndiaye K2, Traore S2, Aouami A3, Akouya SD1, Doumtol E1

1-Service de Chirurgie du CHU la Renaissance de Ndjamena – Tchad
2-Service de Réanimation du CHU la Renaissance de Ndjamena – Tchad
3-Service de Radiologie et imagerie médicale du CHU la Renaissance de Ndjamena.

Correspondance : Dr KAIMBA Bray Madoué
BP 2029 N’Djamena, Tchad. Tel: 00235 687757 14.
E-mail: [email protected]

 

RESUME
Introduction : les occlusions coliques gauches demeurent encore à ce jour un défi. Le but de cette étude était d’évaluer la prise en charge des cancers coliques gauches en occlusion dans notre service.
Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude transversale descriptive, à collecte des données rétrospective, menée de janvier 2014 à Décembre 2020 dans le Service de Chirurgie viscérale de l’Hôpital de la Renaissance de Ndjamena.
Les paramètres étudiés étaient l’âge, les antécédents, les données de l’interrogatoire et de l’examen clinique, les données des explorations para cliniques, le traitement et le suivi postopératoire.
Résultats : elle incluait 28 patients dont 16 hommes et 12 femmes avec un âge moyen de 63 ans. Le diagnostic d’occlusion colique était tomodensitométrique dans tous les cas avec une localisation sigmoïdienne dans 16 cas. Tous les patients avaient été opérés en urgence, par laparotomie médiane. La colostomie latérale de proche amont, suivie d’une résection tumorale avec anastomose colo-colique après une préparation de 10 jours, avait été réalisée dans 26 cas. Deux (2) résections tumorales avec colostomie étaient aussi réalisées (type Hartmann). Le rétablissement de la continuité digestive était réalisé dans ce cas après 90 jours. La morbidité était dominée par la suppuration pariétale (6 cas). La mortalité opératoire était nulle. L’histologie retrouvait 25 cas d’adénocarcinomes.
Conclusion : le cancer du côlon gauche en occlusion est une réalité dans notre pays et sa prise en charge demeure un défi en raison de la difficulté d’accès à la chimiothérapie.
Mots clés : cancer, colon, occlusion, colostomie, colectomie.

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LES STOMIES DIGESTIVES AU CHU DE L’AMITIE SINO-CENTRAFRICAINE DE BANGUI.

Ngboko Mirotiga PA1, Doui Doumgba A1, Bendima A1, Ngouyombo RA1, Ndakala SA1, Tribunal Fiozounam H1, Kohowo Banneau F1, Nghario L2

1-Service de Chirurgie générale. CHU de l’Amitié Sino-Centrafricaine de Bangui, RCA.
2-Service de Chirurgie générale. CHU Maman Elisabeth Domitien de Bimbo RCA.

Correspondance : Pr Antoine DOUI DOUMGBA
BP ; 2184 Bangui, RCA. Tél : +23672505953.
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : la stomie digestive est l’abouchement chirurgical temporaire ou permanent d’un segment de l’appareil digestif à la paroi abdominale antérieure. Il s’agit d’une méthode thérapeutique définitive ou provisoire en attente d’un traitement spécifique.
L’objectif de cette étude était de décrire le profil épidémiologique des patients stomisés, d’identifier les affections pourvoyeuses des stomies et de décrire leur évolution post-opératoire.
Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive allant de Janvier 2019 à Janvier 2022. Les dossiers des patients de 15 ans et plus, qui avaient bénéficié d’une stomie digestive avaient été exploités. Les paramètres analysés comportaient les données sociodémographiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques.
Résultats : la fréquence hospitalière des stomies était de 5,9%. L’âge moyen des patients était de 36,8 ans (extrêmes : 15 et 92 ans). Les sujets de sexe masculin représentaient 55,8% de l’effectif (sex ratio = 1.26). Les patients étaient opérés en urgence pour occlusion intestinale aiguë (40,2%) ou une péritonite aiguë généralisée (29,4%). La décision de réaliser une stomie était fonction des lésions retrouvées à la laparotomie.
Les iléostomies étaient pratiquées dans 56,9% des cas, suivies des colostomies (28,4%). L’appareillage des stomies était fait de poches de fortune dans 53,9% des cas. La durée moyenne du séjour hospitalier était de 8,1 jours (extrêmes : 4 et 32 jours). Dans 73,5% des cas, les suites opératoires étaient compliquées par les irritations péristomiales et la suppuration. Ces complications étaient plus fréquentes dans les cas d’iléostomie (p=0,0006). Le taux de décès post opératoire était de 11,7%. Seuls 79 patients (77,4%) avaient été rétablis.
Conclusion : le défi des stomies concerne son acceptation par les patients et la disponibilité des poches pour l’appareillage. La prise en charge des patients nécessite un soutien psychologique et un accompagnement médical.
Mots clés : stomie digestive, urgence chirurgicale, irritation péristomiale, Centrafrique.

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LES HERNIES DE L’AINE DANS UN HOPITAL DE DISTRICT SANITAIRE DE TESSAOUA : ASPECTS DIAGNOSTIQUE ET THERAPEUTIQUE.

Maman Boukari H1, Abdoulaye Maman B2, Adakal O2, Maikassoua M3, Adamou H4, James Didier L5, Sani R5

1- Département de Chirurgie et spécialités chirurgicale de centre Hospitalier Régional de
Maradi/Niger
2- Département de Chirurgie et Spécialités Chirurgicales de l’Hôpital de Référence de Maradi/
Faculté des sciences de la santé, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, Niger
3- Département d’Anesthésie Réanimation de l’Hôpital de Référence de Maradi/Faculté des
sciences de la santé, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, Niger
4-Département de Chirurgie et Spécialités Chirurgicales de l’Hôpital National de Zinder Faculté
des sciences de la santé, Université André Salifou de Zinder, Niger
5- Département de Chirurgie et Spécialités Chirurgicales de l’Hôpital Général de Référence de
Niamey/Faculté des sciences de la santé, Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger
6-Département de Chirurgie et Spécialités Chirurgicales de l’Hôpital National de Niamey/Faculté des sciences de la santé, Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger

Correspondance : Dr Haboubacar MAMAN BOUKARI
Centre Hospitalier Régional de Maradi/Niger.
Tel: 0022796017986
E-mail : [email protected].

 

RÉSUME
Introduction : la hernie de l’aine est une pathologie fréquente en chirurgie générale. L’objectif était d’endécrire les aspects diagnostique et thérapeutique.
Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude transversale descriptive rétrospective de Janvier 2020 au
Février 2022. Incluant les patients de 18 ans et plus opérés pour hernie de l’aine.
Résultats : 503 dossiers avaient été colligés, représentant 11% des consultations externes (n=4559) et 13,3% des interventions chirurgicales (n= 3793). L’âge moyen était de 48,21 ans±17,78, avec des extrêmes de 18 et 90 ans. Le sex ratio était de 14,2. La hernie était étranglée dans 73 cas (14,5%) et simple dans 430 cas. La hernie était inguinale (n=348 ; 69,2%), inguino-scrotale (n=113 ; 22,5%) et crurale (n=42 ; 8,3%).
La topographie était gauche dans 46,3% (n=233), et droite dans 44,1% des cas (n=222). La hernioraphie était simple dans 96,4% (n=485), et associée à une résection intestinale dans 18 cas (3,6%) . La cure herniaire était faite selon Bassini (n=235 ; 48,5%), Desarda (n=197 ;40,6%), Mac Vay (n=53 ; 10,9%).
La mortalité postopératoire était de 2,4% (n=12), et la morbidité de 3,6% (n=18). La durée moyenne du séjour hospitalier était de 6 ± 1,13 jours, avec des extrêmes de 1 et 9 jours pour un coût hospitalier moyen de 29500±7200 FCFA.
Conclusion : en hôpital de District, la hernie de l’aine représente le quart des consultations. Elle atteint l’homme de la cinquantaine et son traitement repose sur la cure selon Basssi et Desarda avec des suites globalement simples.
Mots clés : hernie, résection intestinale, cure chirurgicale.

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GOITRES PLONGEANTS A L’HOPITAL D’INSTRUCTION DES ARMEES OMAR BONGO OMDIMBA (HIAOBO) : ASPECTS DIAGNOSTIQUES ET CHIRURGICAUX.

Miloundja J1,2, Ze Nguema DH1, Lekassa P1,2, Essonkong Nzamba C3, Manfoumbi Ngoma AB1.

1-Service d’ORL et Chirurgie cervico faciale, Hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba Libreville (Gabon).
2- Département de chirurgie et spécialités chirurgicales, universté des sciences de la santé, Owendo (Gabon)
3- Service ORL et de chirurgie cervico faciale, CHU d’Owendo (Gabon).

Correspondance : Pr Ag. Jérôme MILOUNDJA
BP 20404, Libreville, Gabon. Tel : 00241 077597393
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : le goitre plongeant par son extension thoracique lui confère une gravité particulière liée à la compression d’organes de voisinage et aux difficultés de l’exérèse chirurgicale . L’objectif de cette étude était de décrire les particularités diagnostiques et chirurgicales des goitres plongeants dans notre pratique.
Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive réalisée, de 2006 à 2020, au service d’ORL de l’HIAOBO, à partir des dossiers des patients dont les données diagnostiques et opératoires concluaient à un goitre plongeant. Le recul était de 2 ans.
Résultats : l’étude comprenait 76 cas. L’âge moyen était de 44,6 ans avec un sex-ratio de 0,3. Les circonstances de découverte étaient une tuméfaction cervicale antérieure (79%), une dyspnée asthmatiforme (2,6 %) et fortuites (18,4 %). Les signes fonctionnels retrouvés étaient la dysphonie dans 5 cas, la dysphagie dans 5 cas, les signes de dysthyroïdie dans 3 cas, la dyspnée aux deux temps dans 2 cas, la toux dans 1 cas et la gène pharyngé dans 1 cas. L’examen physique notait un comblement sus sternal (44,7%) et sus claviculaire (51,3%). La radiographie cervico-thoracique réalisée chez tous les patients montrait une déviation trachéale isolée chez 26 patients, un élargissement du médiastin avec déviation trachéale chez 3 patients, un élargissement du médiastin avec retrécissement trachéal et oesophagien dans chez 5 patients et des calcifications médiastinales chez 1 patient. L’échographie réalisée chez 67 patients montrait un goitre isthmo-lobaire (34,3%), un goitre multi nodulaire (47,7%). Le caractère plongeant du goitre était suspecté à l’echographie dans 16 cas. Le scanner cervico thoracique réalisé dans 18 cas montrait un prolongement thoracique dont 6 cas à droite, 4 cas à gauche, 5 cas bilatéraux et 3 cas medians. Ces prolongements étaient tous pré-vasculaires. Le traitement était chirurgical par cervicotomie. La section des muscles sous hyroïdiens était necessaire dans 13 cas. Les gestes chirurgicaux sur la thyroide étaient une thyroïdectomie subtotale (34,2%), une lobo-isthmectomie (28,9%), une thyroïdectomie totale (26,3%) et une totalisation (10,5%). L’extraction de la portion thoracique était faite par énucléation au doigt. Le résultat histologique chez 66 patients retrouvait un goitre bénin (94%), malin (4,5%) et une maladie de Basdow (1,5%). En postopératoire, il y avait un hématome compressif dans 1 cas, une paralysie recurentielle dans 6 cas dont 2 définitives et 4 transitoires, et un décès dans 1 cas soit une mortalité de 1,3%.
Conclusion : les goitres plongeants sont fréquents et responsables de complications pouvant mettre en jeu le pronostic vital. L’examen clinique minutieux et paraclinique permettent de faire le diagnostic. L’exérèse chirurgicale souvent par voie cervicale necessite des manoeuvres d’extraction particulières.
Mots clés : goitre plongeant, tuméfaction du cou, dysphonie, tomodensitométrie, cervicotomie.

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ABCES RETRO-PHARYNGES DE L’ENFANT : EXPERIENCE D’UN SERVICE PEDIATRIQUE DE DAKAR (SENEGAL).

Niang F1, Loum B1, Diouf MS1, Ndiaye C1, Ndao MA2, Mbaye A2, Samb SM1, PM2, Tall A1, Diallo BK1

1-Service Otorhinolaryngologie (ORL) du CHU Dakar
2-Service Pédiatrie de l’hôpital Enfants Albert Royer Dakar

Correspondance : Dr Fallou NIANG
BP. 5035 Dakar (Sénégal). Tel. 00 221 77 622 40 19.
E.mail : [email protected]

RESUME
Introduction : les abcès rétro pharyngés sont des suppurations profondes du cou intéressant l’espace rétro pharyngé. Ils surviennent le plus souvent chez des enfants de moins de 5 ans. Ils sont pourvoyeurs de complications graves.
Matériel et Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective sur 4 ans concernant les dossiers d’abcès rétro pharyngés pris en charge à l’hôpital d’enfant Albert Royer de Dakar.
Résultats : 16 patients étaient colligés. L’âge moyen était de 30 mois avec 11 patients de sexe masculin. L’examen retrouvait un bombement de la paroi pharyngée postérieure (16 cas), une tuméfaction latérocervicale (9 cas), une fièvre (16 cas), une dyspnée (13 cas), une hypersialorrhée (8 cas), une odynophagie (6 cas), des adénopathies cervicales (8 cas), un torticolis (3 cas). L’hémogramme retrouvait une hyperleucocytose à prédominance neutrophiles et une C-Réactive Protéine positive chez 15 patients.
La radiographie cervicale de profil était réalisée chez 13 patients. La tomodensitométrie cervicale était effectuée chez 8 patients. Le drainage chirurgical était réalisé chez tous les patients. Une trachéotomie d’intubation était faite dans un cas. La bactériologie retrouvait le Staphylococcus aureus méthi-sensible (5 cas), le Streptocoque pyogène (2 cas), le Klebsiella pneumoniae (2 cas), le Mycobacterium tuberculosis (1 cas). Tous les patients avaient bénéficié d’une antibiothérapie à base d’amoxicilline acide clavulanique en première intention, puis réadaptée en fonction de l’antibiogramme. L’évolution était favorable chez 13 patients. Un cas de récidive était noté. L’enfant trachéotomisé était décanulé avec succès après 10 jours. La durée moyenne de l’hospitalisation était de 06 jours. Un décès par médiastinite était enregistré.
Conclusion : les abcès rétro pharyngés sont pourvoyeurs de complications graves. Tout torticolis fébrile doit faire suspecter le diagnostic. Le traitement est médico-chirurgical et la prévention passe par une prise en charge correcte des rhinopharyngites.
Mots clés : suppuration, cou, enfant, Dakar.

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APPORT DE L’UROSCANNER POUR L’INDICATION D’UNE NEPHRECTOMIE SUITE A UN TRAUMATISME GRAVE DU REIN : A PROPOS D’UN CAS CLINIQUE.

Kimassoum Rimtebaye F, Allassiangar M, Mahamat A, Le-mbaye DF, Wadjiri MM, Arada I, Gali I, Rimtebaye K.

Service d’Urologie du Centre Hospitalier Universitaire de Référence Nationale de N’Djaména, Tchad.

Correspondance : Dr Freddy KIMASSOUM RIMTEBAYE
BP : 120 N’djamena, Tchad.
Tel : +23560960663/+22966855660
E-mail : [email protected]

 

RESUME
Introduction : le rein est l’un des organes les plus atteints lors des traumatismes de l’abdomen. Une prise en charge bien codifiée des lésions rénales existe grâce à la classification AAST des traumatismes du rein qui classe les lésions des moins graves (grade I) aux plus graves (grade V). Néanmoins, des divergences persistent pour la prise en charge des lésions de grade V. Nous rapportons ici un cas de traumatisme du rein droit de grade V pris en charge par une néphrectomie.
Observation : il s’agissait d’un patient de sexe masculin âgé de 18 ans reçu aux urgences pour douleur de la fosse lombaire droite post accident domestique survenu 7 heures de temps auparavant.
A l’examen clinique, on notait une instabilité hémodynamique, une sensibilité à la fosse lombaire droite avec une défense et une matité à la percussion.
A la biologie, on notait une anémie et une bonne fonction rénale.
L’uroscanner retrouvait une fracture complète unique du rein droit séparant le 1/3 supérieur des 2/3 inferieurs
et une avulsion pyélo-urétérale classée AAST V sans lésion associée.
Le patient avait bénéficié d’une réanimation et d’une néphrectomie droite en urgence. Les suites opératoires avaient été simples.
Conclusion : les traumatismes du rein de grade V sont complexes du fait des lésions associées et/ou de l’état hémodynamique du patient. Leur prise en charge faisant l’objet de controverse, il revient au chirurgien de décider au cas par cas. Mais devant une incertitude sur une évolution qui pourrait être péjorative, une néphrectomie de sauvetage en urgence s’impose.
Mots clés : uroscanner, traumatisme grave, rein, néphrectomie.

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